Le ministère de l’Education nationale a considéré, dans un communiqué rendu public hier, que les quatre syndicats du secteur qui ont appelé à une grève de deux jours (17 et 18 février) ne sont pas “représentatifs” et n’avaient pas, par conséquent, le droit d’appeler à une grève.
“Le ministre a indiqué dans le même contexte que le ministère avait officiellement informé les syndicats suivants : le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), l’Organisation algérienne des enseignants de l’éducation (Madjal) et le Conseil des enseignants des lycées algériens (CELA), qu’ils n’étaient pas représentatifs sur la base d’une décision du ministère du Travail”, a indiqué le communiqué sanctionnant les travaux d’une réunion tenue, par visioconférence, dimanche soir, avec les cadres de l’administration centrale et les directeurs de l’éducation.
Ainsi, le ministre Mohamed Seghir Sadaoui a souligné “la nécessité d’appliquer strictement la loi 23-02, qui donne le droit de recourir à la grève seulement aux organisations syndicales représentatives (qui ont le statut de –représentative– sur la base d’une décision du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale après avoir rempli la condition de 25% de la catégorie totale qu’elles représentent), tandis que le recours à la grève par les organisations syndicales non représentatives est considéré comme une violation de la loi qui exige de prendre les mesures légales en vigueur en la matière”.
Il faut rappeler, à cet effet, que le CNAPESTE, SNAPEST, Madjal et CELA, ont décidé d’organiser une grève de deux jours toutes les semaines, en guise de contestation des nouveaux statuts particuliers et du régime indemnitaire.
Ils avaient déjà organisé une grève les 11 et 12 février derniers. Une action de protestation reconduite cette semaine (17 et 18 février).
Entre-temps, le ministre de l’Education a reçu plusieurs organisations syndicales pour évoquer justement ces statuts particuliers. C’était le cas dimanche avec les premiers responsables de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et du Conseil national des fonctionnaires du secteur de l’éducation affilié au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP).
Le ministre de l’Education avait procédé fin janvier à l’installation d’une commission chargée de “corriger les lacunes des statuts”. Ce qui a été également fait par le ministre de la Santé.
La majorité des syndicats autonomes du secteur de l’Education ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis des statuts particuliers publiés au journal officiel début décembre.
A noter, en dernier lieu, que l’ordre du jour de cette réunion tenue dimanche par le ministre avec les cadres de l’administration centrale et les directeurs de l’éducation comprenait les procédures d’application des décrets 25 – 54 (statuts particuliers) et 25 – 55 (régime indemnitaire) et la gestion de la deuxième phase des élections des commissions de wilaya des œuvres sociales.
Par : Elyas Abdelbaki