Le ministère de l’Education nationale a publié, durant le week-end, un bilan des rencontres organisées avec les syndicats du secteur.
A une semaine de la fin du délai accordé aux partenaires sociaux pour communiquer à la tutelle leurs propositions pour ce qui est des nouveaux statuts et du régime indemnitaire, le ministère enjoint, les organisations syndicales restantes, à adresser au ministère, dans les plus brefs délais, leurs observations et propositions.
A cet effet, le département dirigé par Mohamed Seghir Sadaoui annonce, pour l’occasion, “la préparation d’un projet d’amendement qui fait consensus”.
Le ministère a tenu, dans ce sens, à nommer les syndicats qui ont fait parvenir leurs suggestions. Il s’agit, entre autres, des organisations syndicales reçus au ministère durant les deux dernières semaines, comme le Syndicat national autonome des conseillers de l’éducation (SNACE), le Syndicat national des censeurs des lycées (SNACEL) ou encore le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE), pour ne citer que ceux-là.
Dans son communiqué, le ministère confirme “sa responsabilité envers toutes les branches du secteur, qu’il s’agisse de celles liées à l’éducation, des corps communs ou des employés professionnels”.
Par ailleurs, le même département a tenu également à confirmer “son engagement à protéger le droit des partenaires sociaux à exercer librement leurs droits syndicaux dans le cadre de ce qui est prévu par la loi 23-02 relative à l’exercice du droit syndical et la loi 23-08 relative à la prévention, au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève et leurs textes d’application, notamment le décret exécutif n° 23-361”.
Ce dernier, faut-il le rappeler, concerne fixe “la liste des secteurs d’activités et des postes de travail nécessitant la mise en œuvre d’un service minimum obligatoire et la liste des secteurs, des personnels et des fonctions, auxquels le recours à la grève est interdit”.
Son article 8 a placé l’Education parmi les secteurs dont le recours à la grève est interdit.
Il est à rappeler que quatre syndicat, à savoir le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil des enseignants des lycées algériens (CELA) et l’Organisation algérienne des enseignants de l’éducation (Madjal), avaient organisé, les 11 et 12 février dernier, une grève de deux jours, en guise de contestation de ces nouveaux statuts et régime indemnitaire.
A noter, par ailleurs, que le ministre de la Santé, le Pr Abdelhak Saïhi, a reçu également plusieurs syndicats ces deux dernières semaines dans le cadre des consultations menées au sujet des nouveaux statuts.
Comme c’est le cas pour ceux de l’Education, ceux relatifs au secteur de la santé ont également été publiés au Journal officiel durant le mois de janvier.
Cinq syndicats ont annoncé une grève pour les 17 et 18 février. Néanmoins, le ministre de la Santé les a invités à une réunion de conciliation pour surseoir au mot d’ordre de grève.
Devant les assurances affichées par le ministre, quant à la prise en charge de leurs doléances, il est fort à parier que les syndicats sursoient effectivement à cette grève.
Par : Elyas Abdelbaki