Alors que de nombreux pays maintiennent des mesures draconiennes pour les usagers du transport aérien, la compagnie nationale et les gestionnaires de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger, ignorent superbement les mesures barrières pour parer un tant soit peu à la prolifération du virus via son « transport » par les airs.
Contrairement à ce qui se dit s’écrit ça et là, aucune distanciation physique n’est appliquée dans les avions de la compagnie nationale. Les avions affichent complet au départ et tous les sièges sont occupés par des passagers auxquels on n’exige que le port de la bavette. La proximité entre personnes physiques est loin de répondre aux recommandations sanitaires de l’aviation civile et lorsqu’il s’agit d’un vol à bord d’un avion de type ATR-500 ; on ne parle plus de proximité mais de promiscuité.
De même, à l’accès à l’aéroport d’Alger, les passagers ne sont pas soumis à la prise de température alors que les distributeurs de gel hydro-alcoolique ne représentent qu’un « ameublement » sans contenu. Hormis les affiches de signalisation colées au sol de manière aléatoire, rien n’est fait pour rappeler aux passagers et autres usagers que nous vivons à l’instar de tous les pays de la planète, une pandémie des plus mortelles.
Pourtant, avec un trafic allégé de 50% , les personnels de l’EGSA et d’Air Algérie disposent outre de l’autorité ; le temps matériel nécessaire à effectuer les mesures de protection des passagers ainsi que des équipements aéroportuaires et de la flotte d’Air Algérie. Le vol AH 6170 d’hier, assurant la liaison Alger-Annaba, était la parfaite illustration de ce laisser aller qui vient s’ajouter à la légendaire nonchalance des personnels du transport aérien.
M.C