Par : M.Lilia
Les vieilles habitudes ont la peau dure à Annaba et ce, au grand détriment des citoyens qui se retrouvent à assumer les dépassements de personnes sans scrupules. Au courant de la semaine dernière, plus d’une vingtaine de vols de grilles d’avaloirs a été enregistrée au niveau des communes d’El Bouni et de Sidi Amar. Des vols qui n’ont plus rien d’étonnant tant ils ont devenus courants.
C’est l’association Green Bike qui a tiré la sonnette d’alarme sur les réseaux sociaux pour appeler les témoins oculaires à dénoncer les vols en question s’ils venaient à en être témoins. A Boukhadra 3, sur un seul axe routier, aucun avaloir n’était en place.
Derrière ce geste dénué de civisme, se cachent plusieurs répercussions qui ne sont pas des moindres. En l’absence de grilles d’avaloirs, les déchets solides que des citoyens, tout aussi inconscients, abandonnent en pleine rue se retrouvent directement dans les avaloires obstruant ces derniers. C’est d’ailleurs l’une des principales causes d’inondations pendant la saison des pluies.
Pire encore, le vol des grilles d’avaloires se trouvant en milieu de route laisse des trous béants que les piétons et surtout les automobilistes n’aperçoivent pas du premier coup. Résultats, des accidents corporels plus ou moins graves sont régulièrement enregistrés suite à ces vols.
Après avoir enregistré les vols, les cyclistes de Green Bike avec leurs moyens limités, ont installé des pneus qu’ils ont peints avec de la peinture fluorescente pour signaler aux piétons et aux automobilistes la présence de trous en milieu de la chaussée. Malheureusement, cette louable initiative n’a pas été saluée à Boukhadra 3, puisque même les pneus en question ont aussi été dérobés.
Malheureusement, tant que le trafic des métaux ferreux est toujours d’actualité, le vol d’avaloirs ne sera pas résolu de sitôt. Si ces derniers sont si prisés, c’est pour leur coût sur le marché parallèle. Un avaloir volé se vend aujourd’hui à 12.000 da en moyenne, voire plus, en fonction de son poids.
Le collectif Green bike a d’ailleurs alerté sur le vol de compteurs en cuivre qui, lui aussi, se poursuit dans les zones les plus isolées toujours dans l’objectif de la revente. Rappelons que ces vols en plus d’être accommodants sont avant tout dangereux. Lors de l’explosion de gaz qui avait coûté la vie à un enfant à Oued Dhab, des témoins oculaires avaient certifié avoir aperçu des inconnus en train de fouiller dans les compteurs au niveau de la cage d’escaliers quelques minutes avant l’explosion. L’explosion s’étant déroulé un vendredi, il ne pouvait malheureusement pas s’agir d’une quelconque opération de maintenance.