Le tribunal criminel d’Annaba a condamné un ancien agent de sécurité exerçant au niveau du complexe sidérurgique El Hadjar à deux ans de prison ferme au moment où ses deux autres collègues, suspectés de complicité de vol, ont été innocentés.
Les faits ayant conduit à ce procès remontent au mois de juin 2020. L’enquête ayant été ouverte à la même période.
Huit personnes y ont été impliquées, avant que les éléments de preuve ne viennent, aujourd’hui, impliquer un seul agent de sécurité.
Un câble souterrain, alimentant l’Unité de production PMI du complexe, a été sectionné et détourné sans qu’aucun agent relevant de l’équipe de sécurité ne le remarque ou ne le déclare. Profitant du confinement imposé par le Covid à cette période, le ou les voleurs ont vu s’écouler plusieurs jours avant que le vol ne soit déclaré. Selon les personnes interrogées, ce serait les restrictions budgétaires imposées au complexe qui aurait poussé des employés à commettre cet acte.
Ayant eu vent de l’élimination de plusieurs postes dans l’équipe de sécurité, tous ont craint pour leur emplois et plusieurs vols, bien que moins graves, ont été enregistrés à cette période. Toutefois et jusqu’à présent aucun membre de l’équipe de sécurité n’a avoué de manière directe son implication de près ou de loin. Pourtant, le trou ouvert pour déloger le câble qui s’étend sur trois kilomètres a été creusé à quelques mètres seulement d’un poste de garde.
Estimé à une valeur de 10 milliards de centime, ce câble où sont intégrés trois autres en cuivre a été littéralement arraché du sol à l’aide d’une scie métallique sans qu’aucun membre de l’équipe de sécurité ne le remarque. Pire encore, celui-ci a été transporté en dehors du complexe avec facilité sans qu’aucun employé ne le remarque.
Chargé de l’enquête au lendemain de la découverte, la Brigade recherche et d’investigation de la gendarmerie nationale a directement privilégié la piste de l’implication et de la complicité de l’équipe de sécurité qui a nié en bloc les faits reprochés jusqu’à ce jour.
Par : M. L