Le tribunal criminel d’Annaba a eu à juger, dimanche dernier, la première affaire programmée pour cette session, une affaire liée à un assassinat avec guet-apens pour l’accusé A.B, 28 ans. Concernant les 6 autres complices, ils étaient poursuivis pour dissimulation volontaire de la preuve matérielle du crime, pour non-assistance à personne en danger et complicité de fuite de l’accusé.
Cette bande de complices était composée des membres de la famille de l’accusé principal dans cette affaire, A.Y, A.H, Z.H, S.T.A, A.S.A et K.A.A, tous issus de la même cité du 11 Décembre 1960 «Bâtiment Koraich ».
La victime, âgée de 58 ans, était une personne appréciée au niveau de ce quartier, elle était sage, fervent supporter de l’USMA Annaba et il était respectueux puisque tout le monde l’appelait « Aami Djamel ». Les membres de sa famille, ses amis et ses proches ne se remettent pas encore de sa disparition qui a mis en émoi toute la ville d’Annaba, surtout ceux qui l’ont connu, côtoyé et connaissent ses valeurs humaines.
D’ailleurs, même ses voisins témoins, appelés à la barre sont encore tristes et ce procès a été reporté à cause des menaces des membres de la famille de l’accusé contre les témoins sur lesquels ils ont exercé la pression, expliquent ces derniers au président du tribunal criminel.
Certains d’entre eux ont même étaient empêchés de témoigner lors du premier procès et c’est pour cette raison que celui-ci a été reporté la première fois. Les péripéties de cette macabre affaire se sont déroulées le premier jour de l’Aïd El Kébir de l’année. 2021, lorsqu’une rixe éclata au niveau de ce même quartier entre deux bandes rivales et, pour séparer les antagonistes, la victime est intervenue pour mettre fin à la bagarre. N’ayant pas apprécié l’intervention, l’accusé courut à la maison pour s’armer de son fusil harpon pour en faire usage et il transperça le crâne de la victime qui décéda sur le coup.
Lors de sa plaidoirie, l’avocat, voulant éviter la condamnation à mort, a utilisé toutes les solutions possibles sans pour autant arriver à convaincre le jury. Concernant le réquisitoire du représentant du ministère public, il relata les faits en axant son intervention sur le sang froid avec lequel la victime a été abattue et demanda l’application de la peine de morte. Après les délibérations, le tribunal criminel prononça la peine capitale contre l’accusé principal, A.B, et 2 années de prison ferme contre les 6 autres complices pour les faits retenus contre eux.
Par : Amar Ait Bara