L’ex-député FLN et ex-vice-président de l’APN, Baha-Eddine Tliba, condamné à sept années de prison pour une affaire d’argent « sale », sort de sa « réserve » et du fond de sa cellule, mande un groupe d’avocats pour dévoiler ou dénoncer, c’est selon, les pratiques mafieuses des enfants de feu l’ex-chef d’Etat-Major de l’ANP, le Général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, au titre dit-il, d’une contribution à l’édification d’une Algérie nouvelle dont il prend pour ressort, le dernier discours du Garde des sceaux, M. Zeghmati.
Ainsi, quatre enfants et le gendre d’Ahmed Gaïd Salah constituent, selon le truculent ex-député, un groupe de malfaiteurs ligués en association du crime spécialisée dans les détournements d’argent, le blanchiment, le trafic d’influence, l’abus de pouvoir…et bien d’autres affaires aussi obscures que douteuses. Tliba est-il oublieux au point d’effacer de sa mémoire qu’il en était le représentant attitré, selon sa propre vantardise ?
Baha-Eddine Tliba se découvre des vertus que l’on lui connaissait pas dans un passé récent, lorsqu’il trônait en Prince sur la ville d’Annaba, faisant et défaisant des « hommes » et des carrières sous une haute protection qu’il devait, laissait-il entendre (sans être démenti), à ce képi suprême qui faisait trembler walis, ministres…et même jusqu’au frère du Président, l’autre tenancier de la maison Algérie, demeurée close jusqu’à ce que le Hirak eut poussé à en fracasser les portes de sécurité.
Cela étant, ses accusations qui surviennent à quelques heures de l’An 1 du décès de feu Ahmed Gaïd Salah, sont les bienvenues pour peu qu’elles soient étayées de preuves documentées ou impliquant des témoins à charge « crédibles ». Car, si l’on se réfère au document remis par ses avocats à la justice ; il n’apporte rien de nouveau à ce que la « rue » ne savait déjà et pas davantage à ce que ne relayait la vox-populi.
« Tirer l’épée est honteux, la remettre dans son fourreau, l’est doublement » dit un adage de chez nous. Tliba ira-t-il jusqu’au bout de sa démarche, quitte à s’impliquer dans les accusations qu’il porte ?
Ce qu’attend l’opinion publique de ce sulfureux personnage, aujourd’hui, c’est qu’il se sacrifie, si besoin est, autant qu’il a sacrifié l’Algérie pour de bas intérêts et de viles reconnaissances.
Concédons toutefois à ce sinistre personnage, d’obéir à un timing qui dépasse son Q.I comptable et de mettre la justice en demeure de donner suite à ses accusations. Nul n’est au-dessus de la loi…ni en deçà !
Par ailleurs, si un procès devait se tenir, il appartient à l’Algérie nouvelle de le diffuser sur « ses » chaînes de télévision afin, croit-on naïvement, de lever le voile sur un feuilleton brouillé de l’année qui n’a fait que condamner le Hirak et ses défenseurs.
« Béni » soit-il officiellement, le Hirak ne saurait s’accommoder de « balances » ni de contre-balances.
Comme Dieu, l’Algérie reconnaitra les siens.
C.Mechakra