Depuis plusieurs semaines, devant la situation de blocage qu’a connue l’APC de Cheurfa, dans la daïra d’Ain Berda, le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, a décidé le gel de cette assemblée. Il a chargé par la même occasion le chef de daïra de gérer les affaires courantes de cette commune. Et cela, conformément au pouvoir de substitution du wali de prendre toutes les mesures relatives au maintien de la sécurité, de la salubrité et de tranquillité publiques, et à la continuité du service public.
Mais aussi, lorsque le président de l’Assemblée populaire communale s’abstient d’accomplir un des actes qui lui sont prescrits par les lois et règlements, le wali peut, après l’en avoir requis, y procéder d’office à l’issue des délais fixés par la mise en demeure. En cas de dysfonctionnement de l’Assemblée populaire communale, empêchant le vote du budget, le wali assure son adoption et son exécution dans les conditions définies à l’article 186 de la présente loi. Il s’agit de la loi n°11-10 relative à la commune. Il faudrait rappeler que, depuis quelques jours, le désormais ex-président de l’Assemblée populaire communale de Cheurfa, Mezakchia Mohamed Salah, d’obédience MSP, était dans la tourmente, puis marginalisé par ses pairs.
Dix membres de l’assemblée sur 13 représentants le RND, Sawt Echaab et le front El Moustakbel réclamaient sa démission. Contacté par nos soins, un des opposants affirme reprocher au maire « un manquement à ses engagements concernant la concertation et le dialogue dans le cadre des lois régissant la commune et « l’ignorance des propositions des élus sur la mise en place d’un programme consensuel de développement de la commune, conformément à l’article 107 du Code communal ». Les élus contestataires indiquent également que le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, aurait déjà donné deux ultimatums au maire de Cheurfa afin de trouver d’éventuelles solutions à cette situation de blocage.
Par : A.Ighil