Les syndicats de l’Education et de la Santé reviennent à la charge au sujet des statuts particuliers et des régimes indemnitaires relatifs à leur secteur.
Les textes en question, publiés au journal officiel durant les mois de décembre (santé) et janvier (éducation) ont été critiqués par les principaux syndicats autonomes des deux secteurs.
Des rencontres ont, à ce effet, été organisées, durant les mois d’avril et mai, au niveau des deux ministères, de l’Education et de la Santé, entre les différentes organisations syndicales agréées et des représentants du ministère, dans le but de prendre en charge les doléances des représentants des travailleurs au sujet des textes en question.
Plusieurs mois après, les choses n’ont, selon toute vraisemblance, pas bougé.
Dans un communiqué rendu public lundi sanctionnant la réunion de son bureau national, tenue quelques jours auparavant, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a « déploré encore une fois le retard et l’opacité entourant le traitement de ce dossier par le ministère de la Santé ».
Le syndicat a tenu à rappeler, dans ce sens, que « la dernière rencontre avec les représentants de la tutelle remonte au 29 mai 2025 ».
Un rendez-vous durant lequel le ces derniers « s’étaient engagés à prendre en considération les propositions et réserves faites pour remédier aux lacunes » des ces décrets exécutifs portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et des praticiens médicaux de la Santé publique ainsi que des régimes indemnitaires y afférent.
Il y a quelques jours, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) est allé également dans le même sens, à l’occasion de la dernière session de son Conseil national qui s’est tenue les 6 et 7 octobre dernier.
« Le Conseil national insiste sur la nécessité urgente de réviser le statut particulier du personnel de l’éducation nationale, en lançant un dialogue sérieux avec les syndicats représentatifs afin d’intégrer les propositions syndicales dans une nouvelle loi juste et équitable, conforme aux attentes de la communauté éducative et aux exigences de la réalité actuelle du secteur », est-il mentionné dans la résolution finale.
Des commissions pour rien ?
Il est à ce titre utile de rappeler que depuis la promulgation des décrets relatifs aux statuts particuliers des deux secteurs, les deux ministères, et après les protestations exprimées par différents syndicats, ont installé des commissions chargées de la collecte des réserves et observations de tous les syndicats, afin de procéder aux révisions nécessaires.
Le ministère de la Santé avait même affirmé, à la fin du cycle de ces rencontres, au mois de mai, que « les propositions formulées, au sujet des nouveaux statuts et des régimes indemnitaires, et qui peuvent être adoptés à titre préliminaire le seront avant la fin du mois de juin ». Ce qui finalement n’a pas été concrétisé jusque-là.
En dernier lieu, il est à signaler que les deux syndicats ont, également, dénoncé, les « atteintes aux libertés syndicales » et « entraves administratives ».
Le SNPSP a d’ailleurs considéré que ces entraves « constituent une violation du droit syndical garanti par la Constitution ». Le Cnapeste, lui, a condamné « les pressions exercées sur certains militants syndicaux », lui dont l’un des responsables, Messaoud Boudiba en l’occurrence, a été placé, depuis plusieurs mois, « sous contrôle judiciaire ».
Par : Elyas Abdelbaki












