Un important contrat relatif à un investissement d’une valeur de 5,4 milliards de dollars, a été signé hier par le groupe Sonatrach et la société saoudienne Midad Energy North Africa.
L’accord, de « partage de production », concerne l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le périmètre d’Illizi Sud situé dans le bassin d’Illizi à environ 100 km au sud d’In Amenas.
Le montant total des investissements prévus pour l’exploration et l’exploitation, qui seront supportés totalement par le partenaire saoudien, est de 5,4 milliards de dollars dont 288 millions de dollars destinés aux investissements de recherche.
« Sonatrach et la société saoudienne Midad Energy North Africa ont procédé, ce jour au siège de la Direction Générale de Sonatrach, à la signature d’un contrat d’hydrocarbures de forme partage de production, pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le périmètre contractuel d’Illizi Sud situé dans le bassin d’Illizi à environ 100 km au sud d’In Amenas », a indiqué un communiqué de Sonatrach.
Le contrat, signé par le PDG de la compagnie nationale, Rachid Hachichi et celui de Midad Energy North Africa, Sheikh Abdulelah Bin Mohammed Bin Abdullah Al-Aiban, en présence entre autres, du ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, et qui vient couronner les travaux inhérents au protocole d’Accord signé entre Sonatrach et Midad Energy North Africa le 03 mars 2024, « est d’une durée de 30 ans pouvant être prorogé de 10 ans supplémentaires et comprend une période de recherche de 07 ans », a indiqué le communiqué.
Dans ce cadre, « la production espérée dans le cadre de l’exploitation du périmètre d’Illizi Sud est estimée, au terme de la période contractuelle, à 993 millions de bep (baril équivalent pétrole), dont 125 milliards de m3 de gaz destiné à la commercialisation et 204 millions de baril d’hydrocarbures liquides, dont 103 millions de barils de GPL et 101 millions de barils de condensat ».
Regain de l’attractivité à la faveur de la loi 19-13
Sonatrach a tenu à préciser, dans son communiqué, que ce contrat a été « signé sous l’égide de la loi n°19-13 sur les hydrocarbures ».
Une loi promulguée le 11 décembre 2019 qui a permis vraisemblablement la conclusion de plusieurs contrats, et conséquemment de donner une impulsion à un secteur stratégique.
Il est à rappeler, à ce titre, qu’au mois de juin dernier, cinq licences d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures ont été attribués, dans le cadre de l’appel d’offre Algeria Bid Round 2024, à des compagnies comme Qatar Energy, TotalEnergies, ENI ou encore, le chinois ZPEC, pour ne citer que ceux-là. Le total des investissements minimums est estimé à 606 millions de dollars.
Au mois de juillet, Sonatrach a signé un contrat de partage de production avec le groupe italien «Eni», pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures sur le périmètre contractuel de Zemoul El Kbar (Ouargla), dont le total des investissements est de l’ordre de 1,35 milliards dollars.
A ce titre, l’Algérie se prépare à lancer, début 2026 un autre appel d’offres, l’ « Algeria Bid Round 2025 ».
La semaine passée, à l’ouverture de la 13e édition du Salon international “Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2025), le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Samir Bekhti, a affirmé que ALNAFT « prévoit de lancer une phase de présélection avant le prochain appel d’offres, couvrant environ 20 blocs prédéfinis ».
Tout ceci pour dire que l’activité exploration-exploitation a repris à la faveur de la loi n°19-13.
Par : Elyas Abdelbaki












