Par : Aimen Saheb
Plusieurs dizaines de baraques et d’étals ne cessent de gagner l’espace public au niveau de la cité des Frères Saker, plus exactement à l’entrée du Bazar Dubaï, devant la digue de Zeramna, un souk complètement anarchique qui s’est construit petit à petit, au vu et au su de toutes les autorités locales.
Le moins que l’on puisse dire, ce marché est devenu un véritable cauchemar pour les riverains comme pour les propriétaires des magasins qui encaissent des pertes massives en raison de la prolifération de ces étals illicites. En effet, ces commerçants ambulants profitent d’un laisser-aller total qui leur a permis de se comporter en toute liberté. Ces derniers font barrage en exploitant la voie publique et entravent le passage des véhicules ainsi que les clients du Bazar Dubaï, un blocage général de la circulation qui pourrait coûter cher en cas de situation exceptionnelle ou urgente qui nécessite l’intervention d’une ambulance.
Une scène qui nous fait penser aux villes indiennes avec toutes ces dizaines de marchands illicites qui ne détiennent ni registre de commerce, ni aucune autre preuve pouvant justifier leur activité. En effet, ils s’installent et érigent des étals en commercialisant leur marchandise sans payer le moindre centime pour les services des impôts sans prendre en considération les pertes que les détenteurs des magasins et les commerçants du bazar Dubaï encaissent à cause de cette anarchie, ainsi que le nombre important de clients qui n’arrivent plus à accéder vers le bazar à cause de ce désordre, tout comme les riverains qui n’ont plus le droit à se garer près de leurs domiciles.
En outre, les commerçants illicites ne partent pas sans laisser des traces et, chaque soir, ils laissent derrière eux une immense quantité de déchets qui défigurent complètement le décor de la cité. D’ailleurs, on ne peut même pas imaginer les nuisances sonores qu’entraine ce désordre absolu, les résidents dans cette localité ne peuvent plus supporter les bruits et les cris des vendeurs qu’on peut entendre à des centaines de mètres.
Un autre point qui représente en effet l’indice le plus dangereux dans cette affaire, des groupes et des gangs profitent de cette situation pour commercialiser de la drogue tout au long de la journée ; ces jeunes imposent leur loi sur les habitants et les commerçants, des bagarres se sont à maintes fois déclarées entre ces voyous drogués, provoquant un climat d’insécurité chez les riverains, notamment chez les enfants. Bref, une situation délicate et complètement insupportable que les commerçants et les citoyens continuent de subir, avec une absence flagrante des autorités locales.
Dans l’espérance de mettre un terme à ce massacre, les victimes de cet environnement atroce ont rédigé plusieurs lettres dont nous détenons des copies, elles ont été adressées aux services concernés du wali jusqu’au dernier responsable de l’APC, afin de les inciter à intervenir pour sauver leurs activités commerciales qui sont en voie de dégradation en raison de ce ‘’souk’’ qui se construit illégalement. La cheffe de l’exécutif est appelée à se rendre sur les lieux pour constater de visu l’ampleur de ce fléau.