Par : Aimen Saheb
Une bagarre entre plusieurs personnes s’est déclenchée hier vers minuit à l’ex-Jeanne d’Arc, plus précisément à côté de l’hôtel Le Beau Rivage, sis au poste 5. Ce climat d’insécurité a terrorisé les familles et les estivants qui étaient sous le choc après avoir vécu des moments de panique durant toute la soirée.
C’est malheureusement le même scénario qui se répète chaque année à Larbi Ben M’Hidi, les gangs continuent dans une sorte d’impunité à imposer leur loi tout au long du littoral, sans aucune réaction des autorités locales et en dépit des instructions du ministère du Tourisme. Nous avons assisté, durant la soirée de lundi à mardi, à une scène dramatique qui s’est terminée par un effroyable combat entre deux groupes de voyous, ces derniers se sont servis de tous les types d’armes blanches, bâtons et chiens de combat (Rottweiler) pour s’attaquer à un autre groupe de 4 personnes près de l’un des hôtels les plus dynamiques à Larbi Ben M’Hidi, offrant aux yeux des vacanciers une image qui n’a rien à voir avec le tourisme et qui rend les plages de Skikda à éviter pendant l’été.
En effet, ce climat d’insécurité s’est malheureusement propagé sur tout le littoral de l’ex Jeanne d’Arc et celui de la commune de Filfila. Au début de la saison, ce n’était qu’à La Descente qu’on contestait les loueurs de tables et parasols qui squattent les plages et échappent à la loi, malgré la présence intensive des services sécuritaires qui ne font rien pour sécuriser les estivants, mais désormais, le reste du littoral est complètement dominé par de nouveaux groupes de bandits.
Lors de la bagarre d’hier, une patrouille de la Gendarmerie nationale est passée au milieu des gangs qui s’affrontaient sans pitié, mais sans que ces services agissent où au moins alertent leur commandement pour effectuer une intervention afin de mettre un terme à cet affrontement. Les touristes venus passer leur séjour à l’hôtel du Beau Rivage sont entièrement déçus par cet environnement toxique qui règne sur le littoral en plein été. « Je ne vois pas l’intérêt de toute une brigade qui ne garantit pas la sécurité aux estivants, on est en train de vivre ce calvaire quotidiennement, et personnellement, ce sera mon dernier séjour ici », témoigne une touriste algéroise.
C’est la même situation qui s’installe à Stora, les délinquants ont rendu les plages, situées entre Molo et La Carrière 3, des lieux synonymes d’agression. Profitant de l’absence de l’éclairage public durant la nuit, les agresseurs n’hésitent pas à provoquer les vacanciers qui se baladent dans un moment de calme et de plaisir. La corniche est devenue un grand théâtre d’agressions où les bandes armées se comportent librement face aux touristes, loin des regards des services de sécurité.
Les riverains, les propriétaires des hôtels et des complexes touristiques, eux-aussi, ont de quoi se plaindre, ils évoquent une complicité de la part des autorités qui devaient maitriser les plages dès le lancement de la saison estivale, mais hélas, l’éradication de ce phénomène nécessite un vrai effort sur le terrain, les instructions ne suffissent pas.