Par : M.Lilia
Cette fin de semaine aura été bien pénible pour un jeune adolescent de 12 ans scolarisé au niveau du C.E.M Amira Abdelhamid à Sétif. Alors qu’il s’était rendu en classe comme à son habitude, son enseignante de mathématiques, a soudainement décidé de lui couper les cheveux, de manière totalement anarchique, en pleine classe et devant tous ses camardes. L’adolescent a en effet rapporté que son enseignante l’a d’abord immobilisé avec force en lui bloquant sa nuque, avant de lui couper grossièrement des mèches de cheveux, lui laissant des pelades sur plusieurs zones de la tête.
Selon la sœur du jeune adolescent, aujourd’hui en état de choc, l’enseignante en question et la directrice de l’établissement ont sommé l’adolescent à plusieurs reprises de changer de coupe. La mère de l’élève s’est même rendue au niveau de l’établissement en début d’année pour s’expliquer sur la coupe de son enfant. Cette dernière avait précisé qu’il ne s’agissait en rien d’une coupe indécente ou témoignant d’une quelconque appartenance à un quelconque mouvement.
Toutefois, les explications de la mère n’auront pas convaincu dans cet établissement scolaire, où ces pratiques venues d’un autre temps ne sont pas pénalisées. Suite à cet incident, la famille de l’élève a demandé des explications à l’enseignante qui a banalisé les faits en précisant « Avant, les enfants rentraient en sang sans que personne ne se plaigne ». Pour l’enseignante, il était nécessaire de couper les cheveux de l’enfant pour l’inciter à se concentrer davantage en classe. L’élève passerait son temps à caresser ses cheveux au lieu de suivre ses cours.
Face à la difficulté de trouver un terrain d’entente et en l’absence d’une pédagogie de la bienveillance dans l’établissement en question, la famille de l’élève a saisi la justice pour reprendre cette affaire qui aura au final causé un important préjudice moral à l’élève. Choqué par ce qu’il a vécu en classe devant ses camarades et nourrissant un sentiment de honte, l’élève a aujourd’hui peur de se rendre en classe.
Cette affaire révèle de gros manquement dans le traditionnaliste système éducatif national, puisqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucun responsable ne s’est exprimé sur le sujet.
Au moment où on ne cesse de revoir les programmes scolaires et les objectifs au gré des changements de ministres et autres responsables, la pédagogie, elle, tâtonne en Algérie.