La première session extraordinaire de l’APC d’Annaba de l’année 2023 s’est tenue, hier mercredi, sous haute pression. Des doutes et des zones d’ombre ont gravité autour de cette session, notamment lors des délibérations concernant certains marchés que des élus mécontents ont estimé qu’ils étaient douteux, selon eux. Pour tous les projets proposés aux délibérations, leurs montants ne dépassaient pas les 1,2 milliard de centimes pour éviter les avis d’appels d’offres et ainsi le code communal est respecté.
En effet, le code des marchés stipule clairement dans ses article 18, 135, 138, 136, 137,138 et 139 du décret exécutif 247/15 du 19 septembre 2015 que le marché ne dépassant pas le 1,2 milliard de centimes peut être octroyé de gré à gré et c’est ce qui a été fait. C’est pour cette raison que tous les projets ont été plafonnés au seuil de 1,2 milliard de centimes pour fuir la procédure qui s’impose. De nombreuses anomalies ont été constatées lors de cette session, ce sont les projets concernant le goudronnage du boulevard Med Seddik Benyahia, la cité Seybouse, ex-Joanonville, celui de l’avant-port, qui ont ulcéré le wali d’Annaba qui a demandé de remédier à ces derniers. Cependant, la même entreprise qui a été chargée de réparer les imperfections a été payée une seconde fois, alors qu’elle devrait être mise sur liste rouge ; ce qui n’a pas été fait, et encore une fois, les consignes du wali n’ont pas été respectées.
Le bitume posé par cette entreprise, alors qu’il pleuvait, n’a pas tenu et ainsi le wali a ordonné au maire de stopper le marché octroyé et de bloquer le payement de ces travaux à cette entreprise défaillante. Les 3 écrans géants installés dans certains quartiers de la commune pour permettre aux riverains de suivre les rencontres du CHAN 2022 ont coûté à la municipalité 800 millions de centimes. Aussi, le maire a autorisé un opérateur de la téléphonie à installer une antenne appartenant à ce dernier, sachant que le toit du siège de la mairie est fragile, datant de l’époque coloniale.
Pratiquement tous les projets soumis à l’adoption n’ont concerné que l’éclairage public, l’embellissement et la pose des palmiers ; pourtant, Annaba n’est pas une oasis. Aussi, de nombreux engins du parc roulant de 2003, inventoriés et proposés à la reforme ont disparu sans aucune trace, dont un véhicule léger et un tracks, mais existant sur l’inventaire. Ainsi, pour insultes et injures, une plainte a été déposée par les élus frondeurs contre le P/APC Annaba et le S/G de la municipalité au niveau du 9ème arrondissement territorialement compétent. Et, pour mêmes motifs, une seconde plainte a été déposée au niveau du procureur de la République contre les mêmes mis en cause.
Par : Amar Ait Bara