Les brigades opérationnelles de la sureté nationale ont saisi, dans des interventions distinctes, 1 million 600 000 comprimés de psychotropes, destinés à la commercialisation illégale. Les produits hallucinogènes circulaient dans les wilayas d’Annaba, Oran, Ouargla et Alger. 1,2 millions de comprimés ont été récupérés en une seule opération, précise la DGSN dans un communiqué de presse. Dans une vidéo rendue public, la direction générale de la sureté nationale a diffusé un reportage dans lequel les enquêteurs du Service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (SCLTIS) révèlent le stratagème, adopté par un réseau criminel composé de 10 personnes, dont un couple marié, pour écouler des quantités importantes de Prégabaline. Des aveux glaçants des suspects ont été diffusés, sur le site officiel de la police algérienne.
Le réseau s’approvisionnait depuis Tamanrasset, pour atteindre Alger via Ouargla. Selon les aveux des personnes arrêtées, parmi lesquels figure un jeune couple de Laghouat, ‘’l’affaire’’ était très rentable notamment pour les ‘’petites mains’’. Le couple en question, percevait 40 millions de centimes pour conduire la voiture ouvreuse entre Laghouat et Alger. Il devait rouler et signaler par téléphone tout barrage des services de sécurité à son acolyte, au volant d’un camion cocotte sensé transporter du béton ( ?) sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres. Le chauffeur du camion percevait quant à lui, 120 millions de centimes pour la mission. A la tête de ce réseau transnational, ‘’El Hadj’’, le cerveau qui gère ce business criminel, est en fuite en France, et se trouve déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
S’il faut féliciter les services de sécurité pour l’immense travail accompli et les résultats qui s’ensuivent ; il apparait clairement aujourd’hui, que ces produits psychotropes qui inondent le pays et détruit sa jeunesse, est le fait d’un réseau international qui investit à fonds perdus dans un trafic incontestablement lié au terrorisme.
C’était un secret de Polichinelle déjà, lorsque les services de sécurité avaient alerté de l’approvisionnement des tribus libyennes de Captagon fabriqué en Israël et livré à travers des réseaux en Syrie et en Turquie.
Ce qui est advenu de la Libye, semble avoir ouvert les appétits de quelques Etats terroristes pour lesquels la déstabilisation de l’Algérie à travers sa jeunesse, est un projet de longue date. Il y a à peine une semaine, l’Algérie a amendé son arsenal juridique concernant les trafics de drogues et de psychotropes.
Force est de confirmer, qu’il ne s’agit plus de trafic de drogue mais d’acte d’atteinte à la souveraineté du pays. C’est quasiment un acte de guerre.
Par : R.C