Par : Aimen Saheb
Le choix de la wilaya de Skikda d’ériger un hôpital des grands brulés est principalement dû à la présence de la plateforme pétrochimique. L’explosion que l’usine avait connue le 21 janvier 2004, faisant 27 victimes, a poussé les pouvoirs publics à lancer ce projet à Skikda et Oran.
Cette structure, qui devrait prendre en charge les patients brûlés de toute la région Est du pays et en particulier de la zone pétrochimique de Skikda, aurait, peut-être, donner une chance de survie pour l’employé de la société de maintenance de Somik, victime de graves brulures qui nécessitaient des soins particuliers.
Cet hôpital régional serait destiné spécialement aux victimes des accidents de l’industrie et le traitement des brulures.
Cet établissement hospitalier d’une immense importance qui devait être réceptionné fin 2016, n’a toujours pas été finalisé, et enregistre donc 5 années de retard.
S’étendant sur une superficie de 5,4 hectares, cet hôpital d’une capacité de 120 lits a nécessité une enveloppe d’environ 2,4 milliards de dinar. Les travaux de réalisation ont connu à travers ces dernières années plusieurs phases d’arrêt inexpliquées par l’entreprise chargée des gros œuvres Travocovia (Groupe Benhamadi).
Les ex-walis ont expliqué ce retard par de multiples problèmes de financement sans fournir plus de détails. Quant au ministère de la santé, l’ex ministre Mokhtar Hasbellaoui avait déclaré en 2018 lors d’une séance de l’assemblée populaire nationale qu’une rallonge de 600 millions de dinars a été allouée pour l’équipement des nouveaux hôpitaux des grands brulés de Skikda et d’Oran.
Plus de 7 ans après le lancement des travaux de réalisation, le taux d’avancement du projet stagne à seulement 65%.
Après le dernier incident qu’a connu l’usine de pétrochimie, les pouvoirs publics avec à leur tête le président de la République ont promis de s’occuper du relancement de ce projet, afin qu’il puisse accueillir les malades dans les plus brefs délais.
Il est à rappeler aussi que cet établissement permettra de créer 500 postes d’emploi dont 60 médecins spécialistes et généralistes.
Pour son relancement, la cheffe de l’exécutif Houria Meddahi s’est rendue il y a deux semaines au chantier dans le cadre d’une visite d’inspection, où elle a ordonné aux responsables du projet d’accélérer la cadence des travaux pour mettre cette infrastructure capitale en service dès la fin de sa construction.