Par : Aimen Saheb
Les occupants des gourbis situés dans la commune de Hamadi Krouma, plus précisément derrière la montagne de Zeramna, éprouvent une multitude de difficultés et de risques qui menacent leurs vies.
Ce bidonville, existant depuis plusieurs décennies, représente en effet un ensemble de citoyens victimes de la marginalisation imposée par les anciens responsables, notamment ceux de l’habitat. Ces citoyens vivent en vérité avec le risque de mourir électrocuté, en raison des pylônes électriques qui passent au-dessus de ce quartier informel.
Malgré les maintes réclamations de la population et les risques que ces derniers subissent quotidiennement, les autorités de Skikda n’ont pas encore reçu l’alerte ; aucune réaction n’a été faite concernant ces câbles transportant l’énergie électrique et qui peuvent engendrer des dégâts à tout moment. Pourtant, cette cité est classée dans la zone rouge, ses habitants devraient être relogés en premier lieu.
Les lignes aériennes présentes dans la région sont principalement composées de plusieurs câbles conducteurs, suspendus à des supports verticaux en acier, de type pylônes, l’objectif de ces lignes est de transporter une très grande quantité de l’énergie électrique, c’est-à-dire une force qui pourrait dépasser les 800 KV.
Cette situation en fait nous fait évoquer le dossier des anciens occupants des bidonvilles à la petite zone, où ces derniers ont souffert le martyre pendant plusieurs années, en raison des mêmes pylônes qui menaçaient leurs vies, notamment celles de leurs enfants qui passaient de façon quotidienne sous les lignes transportant une grande quantité de l’énergie électrique. Suite aux réclamation de ces habitants, la wali de Skikda s’est engagée à prendre en charge cette population qui se compose de quelques dizaines de familles en les relogeant dans des habitations décentes, loin du risque de l’électricité.
Concernant la cite Boufenaz, les réclamations des habitants n’ont malheureusement pas été prises au sérieux, les services chargés de l’habitat continuent de retarder, pour des raisons inconnues, le relogement des occupants de ce bidonville.
En plus du risque de l’électricité, la région où se situe ce bidonville est complètement inhabitable, car les conditions de vie sont totalement dégradées, les habitants se trouvent parfois contraints de se déplacer à des dizaines de kilomètres pour avoir de l’eau potable. Les choses deviennent encore plus compliquées lors de la saison hivernale, les précipitations provoquent l’écoulement de l’eau dans les gourbis. Bref, c’est l’une des zones d’ombre qui devait être prise en charge il y a longtemps ; aujourd’hui, il est temps que les autorités locales, et particulièrement les responsables de la wilaya, de prendre en compte les réclamations des occupants de ces gourbis à Hamadi Krouma afin de leur assurer une vie convenable.
Enfin, l’opération de relogement prévue pour le premier novembre prochain devra inclure les habitants de Boufenaz. C’est l’occasion pour fermer ce dossier de l’un des bidonvilles les plus anciens de Skikda.