Le tribunal criminel a eu à traiter, hier mardi, une affaire liée aux coups et blessures volontaires ayant engendré une incapacité de 45 jours. Les faits de cette affaire ont été qualifiés de criminels, vu les éléments constitutifs du dossier, à savoir tentative d’assassinat avec préméditation et guet-apens et, à juste titre, selon la défense, le certificat d’incapacité déposée est une constatation de blessures, délivré par un médecin des urgences et non une expertise médicale fournie par le médecin légiste.
Ces raisons ont encouragé les avocats de l’accusé, B.M.Y, 60 ans, demeurant à la cité Bidari, dans la commune d’El Bouni, de demander purement et simplement la relaxe, car le certificat de constatation de blessures n’est pas une preuve tangible et ils ont introduit une opposition pour le versement de ce document dans le dossier de cette affaire numéro 04/23.
Le dossier en question a été établi au niveau de la deuxième Sûreté urbaine d’El Bouni, relevant de la Sûreté de wilaya d’Annaba, en date du 6/6/2022, lorsque des informations étaient parvenues à la police faisant état d’une agression à l’arme blanche, la victime qui répond aux initiales de A.L, 22 ans, habitant le même quarter n’a été auditionnée que le 15 /11/2022, car ce dernier était en réanimation et a été opéré à l’estomac, à l’endroit où il a reçu le coup de couteau, selon l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation. L’accusé nie avoir poignardé la victime et refuse de répondre aux questions, en avançant que cette dernière a été agressée par d’autres personnes, au nombre de trois.
En effet, l’accusé clame encore son innocence et a refusé de répondre aux questions de la police et du juge d’instruction, mais devant le tribunal il a demandé la relaxe au bénéfice du doute. Mais, lors de son transfert aux urgences du CHU de l’hôpital Ibn Sina, la victime avoua à son paternel, A.A qu’il a été agressé par l’accusé en question ; d’ailleurs, c’étaient les propos tenus par le père appelé pour témoigner à la barre. Ainsi, l’accusé a été traduit, devant le tribunal criminel pour répondre des faits retenus contre lui, conformément aux articles 30, 254, 256, 257, 261 du code pénal, inscrit à l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation.
Lors de son réquisitoire, le procureur de la République mit en exergue la gravité des faits et requit la peine capitale pour l’accusé avec l’application des textes de loi cités plus haut qui concordent avec ces faits. Les avocats de l’accusé ont plaidé non coupable pour différentes raisons, dont celle liée à l’absence de l’expertise médicale et l’absence de mobile pour commettre un acte pareil, ainsi que le doute qui a plané sur cette affaire et ces derniers ont demandés la relaxe de leur client au bénéfice du doute.
Après les délibérations, le tribunal criminel prononce la peine de 10 années de réclusion criminelle contre l’accusé principal dans cette affaire.
Par : Amar Ait Bara