Nos sources au sein d’une entreprise, filiale du groupe Sonelgaz à Skikda, nous ont révélé, hier dimanche, qu’un certain nombre d’employés contractuels ayant au moins 10 ans d’expérience dans le secteur de l’Energie ont été licenciés sans aucune raison, suite à la nouvelle décision portant sur la réintégration de 14 filiales à la société-mère.
Parmi les employés licenciés se trouvent des personnes âgées, originaires de Skikda et ayant une expérience qui dépasse les 20 ans dans le domaine de l’énergie. Cette décision irresponsable, comme la décrivent les travailleurs mis au chômage, va les priver de leur droit à la retraite du fait que la quasi totalité des entreprises refusent de recruter des salariés aux portes de la retraite.
Cette nouvelle politique affichée dernièrement par Sonelgaz vise à réintégrer ses 26 filiales en réduisant le nombre de ses employés. Ces derniers ont été surpris suite à ce volte-face et craignent que l’entreprise nationale ne revient pas sur ses décisions.
De ce fait, une large partie des contractuels licenciés se sont déplacés à Alger et ont manifesté leur colère devant le siège de la Direction Générale de ladite entreprise, pour se renseigner sur cette nouvelle politique qui met l’avenir de la classe ouvrière en danger. Les contestataires ont également réclamé l’intervention du haut sommet de l’Etat afin d’assurer leur réintégration et l’annulation urgente de ces actes arbitraires.
Les réclamations des employés de Sonelgaz, lésés dans leur droit, n’ont pas trouvé une oreille attentive à part celle des dirigeants du parti des travailleurs (PT) qui a dénoncé à travers la militante Louisa Hanoune la procédure de licenciement de près de 20.000 salariés à travers le pays, en qualifiant cette décision d’une bombe comme elle l’avait indiqué dans ses dernières déclarations. La patronne du parti ne s’est pas arrêtée là et a révélé que la décision de Sonelgaz est en effet un feu vert pour les sociétés étrangères qui comptent investir dans le domaine énergétique en Algérie.
Cette situation a créé un climat de crainte dans le milieu des salariés de Sonelgaz à Skikda qui reviennent à la charge et refusent de se désister en faveur des étrangers, si l’on en croit les déclarations de Louisa Hanoune.
Rappelons que le nombre des filiales de Sonelgaz est passé de 26 entreprises à 14 sociétés gérées de façon directe par la direction générale de la deuxième plus grande entreprise publique d’Algérie.
Aimen Saheb