Par : Aimen Saheb
Peu de Skikdis se souviennent de la route qui reliait la petite zone industrielle à l’ex-Jeanne d’Arc, seulement 6km de distance entre le nouveau port et l’entrée de la cité Larbi Ben M’hidi, le passage a été fermé pendant les années 90 pour des raisons sécuritaires.
Depuis presque 30 ans ou plus, les travailleurs, les personnes âgées et les étudiants habitant à Jeanne d’Arc vivent le pire cauchemar par tous les temps, ils se trouvent aujourd’hui forcés à mettre au minimum une demi-heure pour atteindre l’université et leur lieu de travail, une situation très dure, notamment durant le soir où la grande majorité des citoyens rentrant chez eux passent par le seul chemin disponible à travers la commune de Hamrouche Hamoudi, appelée Valley, l’endroit dans lequel la circulation routière connait des embouteillages monstres. Cependant, il existe un passage au sein de la zone industrielle de Sonatrach qui raccorde les deux localités, les anciens de la ville peuvent en témoigner : le parcours l’Ilot/Jeanne d’Arc se faisait à pied à l’époque avant la fermeture du chemin qui représentait auparavant la continuité d’une immense corniche, qui commence de Stora et se poursuit à travers les plages de Jeanne d’Arc allant jusqu’au littoral de la commune de Filfila. La raison principale pour laquelle la fermeture du passage a été décidée est notoirement connue, la question sécuritaire durant la décennie noire a obligé les responsables à mettre fin à l’usage de cette route qui traverse un établissement d’industrie aussi sensible. Actuellement et, après de longues années d’attente, la compagnie Sonatrach est censée être capable de se protéger de toutes parts, mettant en compte sa position de force en matière de revenus et la présence de ses experts spécialisés en risque majeurs, une voie pourrait être envisagée par ces derniers pour relancer le trafic afin de libérer la ville de certains empêchements qui fragilisent plusieurs autres domaines autres que l’industrie pétrolière. La réouverture de ce passage va certainement apporter un nouveau souffle pour la ville de Skikda et la wilaya entière, concernant le problème d’encombrement de la circulation routière et, notamment pour réanimer les différentes activités commerciales et touristiques qui demeurent peu dynamiques dans la région.
Le problème sécuritaire est désormais parfaitement maitrisé depuis plusieurs années, la crainte de la compagnie nationale n’a plus de justifications. Peu importe, l’entreprise Sonatrach peut se permettre une dépense destinée à son côté sécuritaire sans faire des économies sur le dos des résidents de l’ex-Jeanne d’Arc ainsi que tous les utilisateurs de cette ligne.