Les citoyens des deux grandes villes d’Ain Beida et d’Oum El-Bouaghi se demandent inlassablement sur la fermeture, depuis longtemps, des salles de cinéma. Ces espaces de projections datant de l’époque coloniale et des années 60, ont été réhabilitées et confiées à la direction de la Culture puis à l’ONCI. Celle de la capitale des Haracta, Tahar Ouatar, située au centre-ville, a ouvert ses portes pour une courte durée, après une opération de réhabilitation, puis les a gardées fermées à ce jour.
A travers les réseaux sociaux, les citoyens se demandent pourquoi les pouvoirs publics ont réhabilité ces salles coûteuses, pour les garder fermées après quelques mois seulement de leur inauguration. Ces salles de spectacle qui ont été équipées d’un matériel très sophistiqué, sont livrées hélas à la poussière, aux pigeons et aux rats. Devant cette indifférence de la direction de la Culture, les jeunes sont condamnés à passer leur temps dans les cafés enfumés ou à jouer aux cartes dans des coins insalubres et lointains. Aucun moyen de distraction à Ain Beida, une daïra dont la population a triplé, où plusieurs structures de loisir et de divertissement sont fermées. Alors que d’autres sont complètement en ruine, nécessitant des travaux de réhabilitation. Un théâtre régional en piteux état, un CSP dont les travaux n’ont pas encore démarré, une salle de cinéma et un musée fermés, une piscine communale en ruine et enfin, une seule salle OMS incapable d’abriter toutes les compétitions à la fois (football, handball, basket ball et arts martiaux), tel est le constat aujourd’hui.
Le secteur de la jeunesse et des sports connait, un tant soit peu, un modeste essor cette année par la réception de nouvelles structures : création de bassins d’initiation, réouverture des CSP, équipement des maisons de jeunes, inauguration de stades de proximité et enfin, concrétisation sur le terrain du programme tracé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Quant au secteur de la culture, en 2022 et début du trimestre 2023, il n’a pas vraiment brillé par la réalisation de programmes fructueux et riches, tels que des expositions de peinture, des conférences culturelles ou des dédicaces de romans, à titre d’exemple par Yamina Khadra ou par nos jeunes romanciers, connus à travers le monde.
Par : Chaffai Chawki