En ce début de cette deuxième semaine de ramadhan, les prix des fruits et légumes s’affolent et connaissent une hausse incompréhensible. Les bourses limitées sont saignées à blanc et les citoyens fuient carrément certains marchés, et préfèrent se rabattre sur certains souks illégaux de fortune.
Le marché central « Francis » est quasiment vide, vu les prix affichés et certains citoyens mécontents se rendent à l’évidence en refusant d’y accéder, par peur d’être choquées encore plus. Les prix augmentent chaque jour de plus en plus et certains produits rares sont intouchables, à l’image des haricots verts qui ont atteint les 550 dinars, un prix jamais atteint auparavant.
Les oignons verts sont cédés à 100 dinars le kilo, quant à l’oignon sec, lui qui fait pleurer les clients et son prix également, il est cédé à 300 dinars, voire plus. La situation n’est plus maîtrisable et les pauvres citoyens aux bourses limitées sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent pas se permettre certains produits à cause de leurs prix inaccessibles. Si les prix de certains légumes, dont l’artichaut cédé à 180 dinars, ont augmenté, d’autres par contre se sont stabilisés tel que la pomme de terre plafonnée à 70 dinars le kilo, puisqu’elle n’est pas trop demandée en cette période.
Cependant les fruits connaissent une hausse des prix vertigineuse, la pomme coûte 650 dinars, la banane, revue à la baisse, coûte 700 dinars, l’orange maintenue toujours à 350 dinars. De nombreuses familles nécessiteuses font la chaine toutes les après-midi devant les restaurants du service social de l’APC ou encore au niveau du siège du Croissant rouge pour prendre des repas chauds afin de se nourrir. Malgré la saignée et, comme à l’accoutumée, les pères de familles se tournent maintenant vers l’achat des habits neufs pour leurs progénitures ; voilà encore des dépenses de plus pour satisfaire les petits.
Le soir, les magasins de vêtements situés au niveau des artères commerciales à l’image des rues Emir Abdelkader et Ibn Khaldoune, ou encore les nombreux magasins de vêtements, situés au grand boulevard de Kouba, ne se désemplissent pas du matin au soir. Certains pères de familles préfèrent se diriger vers les nombreuses friperies pour pouvoir s’approvisionner en vêtements à moindre coût et satisfaire leurs enfants. L’ambiance de fête est au rendez-vous et les Annabis se préparent déjà pour accueillir cette fête de l’Aïd El Fitr El Moubarak.
Par : Amar Ait Bara