Les usagers des transports inter wilayas dénoncent l’absence de transparence sur les tarifs pratiqués par les taxis collectifs, alimentant un climat de méfiance et de frustration. Entre accusations d’abus tarifaires et appels à une meilleure régulation, la question des prix refait surface avec insistance.
Dans la station de taxis inter-wilaya de Sidi Brahim, l’agitation est palpable. Une question récurrente hante les conversations des voyageurs : «Combien coûte réellement un trajet vers ma destination ?». À cela s’ajoute une autre interrogation plus préoccupante : les tarifs appliqués aujourd’hui sont-ils encore influencés par les augmentations provisoires instaurées durant la crise sanitaire ?
Une problématique ancienne, mais toujours d’actualité
Depuis la pandémie de Covid-19, de nombreux voyageurs estiment être victimes d’une exploitation tacite. Les prix, initialement ajustés pour compenser la réduction du nombre de passagers afin de respecter les protocoles sanitaires, semblent être restés inchangés, voire avoir augmenté davantage. Par exemple, le tarif entre Annaba et Constantine, officiellement fixé à 500 DA avant la pandémie, s’élève désormais à 600 DA dans plusieurs cas.
Ces majorations, qualifiées de « vol manifeste » par certains citoyens, suscitent une vive indignation. Une plainte avait d’ailleurs été déposée en 2023 par une citoyenne, dénonçant ces abus. Cependant, selon des témoignages, cette requête serait restée lettre morte, illustrant le manque d’attention porté à ces doléances.
Une solution simple : les panneaux tarifaires
Face à ce flou persistant, des voix s’élèvent pour exiger une solution concrète : l’installation de panneaux d’affichage des tarifs dans les stations de taxis. Ces dispositifs permettraient aux voyageurs de connaître les prix officiels pour chaque destination, tout en évitant les négociations souvent désavantageuses imposées par certains chauffeurs.
Un usager témoigne : «Si les tarifs étaient affichés de manière visible, cela mettrait fin à toutes les discussions inutiles et empêcherait les chauffeurs de profiter de notre ignorance.» Une opinion largement partagée, notamment pour des trajets comme Annaba-El Tarf, où les tarifs varient, selon les clients, sans explication logique d’un chauffeur à l’autre.
Une réforme très attendue
En attendant une réponse des autorités, la situation reste marquée par une méfiance généralisée. Les usagers appellent à une réforme rapide et structurée du secteur des transports, qui inclurait non seulement l’installation de panneaux tarifaires, mais également des mécanismes de contrôle renforcés pour s’assurer que les tarifs officiels soient respectés.
Le débat reste ouvert, mais une chose est certaine, à Annaba, la demande de transparence est devenue une priorité pour une population qui aspire à des déplacements de meilleure qualité et au juste prix.
Par : Mahdi AMA












