Par : Aimen Saheb
Les citoyens skikdis font face à une véritable pénurie qui touche particulièrement la semoule et l’huile de table, un manque qui se poursuit depuis quelques mois mais qui s’accentue au moment de la rentrée sociale.
Une crise qui rend la vie dure aux citoyens, les prix de certaines denrées grimpent sans cesse dans les marchés à Skikda, d’autres sont si rares qu’on se trouve contraint à se déplacer vers d’autres régions, voire d’autres wilayas pour s’offrir un sac de semoule ou une bouteille d’huile de tournesol.
Cette pénurie a tellement duré que les consommateurs se sont adaptés à la situation et ne cherchent plus ces produits aux magasins du centre-ville. Pourtant, certains ne se privent pas de profiter d’être une connaissance des propriétaires des superettes pour s’offrir ces deux produits alimentaires indispensables à la table algérienne.
Entre ce manque et la flambée des prix qui distingue le reste des produits alimentaires, le citoyen skikdi fait actuellement face à une situation pénible qui joue avec leurs nerfs, notamment après deux semaines seulement de la rentrée scolaire.
Au moment où les hautes autorités pointent les stockages du doigt, les commerçants quant à eux expliquent cette crise par une rupture de distribution comme l’explique Djamel, propriétaire d’une supérette à la CIA : « Les gens pensent qu’on stocke l’huile et la semoule pour monter leurs prix et nous accusent de spéculation, pourtant les camions qui nous apportent la marchandise, on les vide au vu et au su de tout le monde. En plus, il nous arrive parfois de vendre toute la marchandise avant que les camions de distribution arrivent, comment peut-on la stocker si elle est déjà vendue ? » affirme-il.
D’ailleurs, certains citoyens assurent que cette perturbation est due à l’absence du contrôle qui devrait être imposée par les autorités sur les différents acteurs dans l’industrie et la distribution de l’huile de cuisson et la semoule. D’un autre côté, il existe d’autres raisons qui accentuent encore plus cette crise et engendrent une perturbation comme les pratiques de quelques citoyens qui stockent les bidons de l’huile et les sacs de semoules par peur d’une éventuelle pénurie, ces pratiques inciviques ont, en plus de la perturbation de la distribution, un effet colossal sur le marché et provoquent la rareté de ces denrées alimentaires.