Par : Aimen Saheb
Quelques familles occupant les anciennes bâtisses à l’avenue Kaddour Belizidia ont été exclues par la commission d’attribution de logement, malgré l’état de dégradation avancé de leurs habitations et les rapports de l’organisme nationale de contrôle technique, CTC, qui les a classées dans la zone rouge.
Certains résidents de l’avenue Kaddour Belizidia se disent victimes de la dernière opération du recensement général de la population et de l’habitat. En effet, ils estiment qu’ils ont été complètement éliminés par cette procédure qui vise à obtenir les chiffres ainsi que les informations statistiques sur les citoyens algériens, ce qui les prive, selon eux, de bénéficier d’un logement social.
D’ailleurs, les bâtiments de l’avenue Kaddour Belizidia ont déjà fait l’objet d’une série d’effondrements au cours de ces dernières années, le dernier effondrement remonte au mois de septembre passé, il avait provoqué la chute d’une partie des escaliers, faisant une dame blessée.
En plus, les responsables locaux, représentés par le chef de daïra, et les équipes de diagnostic technique des immeubles, relevant de l’organisme national de contrôle technique des constructions, CTC, se sont rendus sur les lieux pour évaluer la situation des bâtisses. Le rapport de diagnostic a noté l’effondrement de la volée d’escaliers de l’immeuble n°76 dans la rue Kaddour Belizidia, la corrosion des solives métalliques ainsi qu’une dégradation totale de la cage d’escaliers effondré.
En gros et, selon ce même rapport que nous avons consulté, ces anciennes habitations ne sont plus en état d’abriter ces familles qui continuent de vivre dans des conditions lamentables, notamment pendant la saison des pluies, en raison de leurs toits qui risquent de s’effondrer à n’importe quel moment.
Les occupants de ces immeubles, classés dans la zone rouge, réclament de les réintégrer dans l’opération du recensement, ils appellent la cheffe de l’exécutif à intervenir en urgence pour solutionner cette grande erreur qui pourrait les priver encore une fois de leur droit au logement. Notant que certains habitants occupent ces bâtisses depuis plus de 40 ans, ils souhaitent faire partie du quota de logement social qui sera distribué à partir du premier novembre prochain, destiné au profit des occupants des vieilles bâtisses à l’ancienne ville.