Par : Hamid Daoui
Le mouvement de protestation sociale autour de la distribution « injuste et inéquitable » du logement public locatif (social) se poursuit, en dépit des manœuvres dilatoires des uns et des autres, qui visent à le casser pour mieux perpétuer l’injustice qui a produit l’enrichissement illicite par la spéculation immobilière d’un côté, et jeter sur le bas-côté de la précarité les authentiques nécessiteux de l’autre.
Pendant que le quota de 1.882 logements n’a pas encore connu son épilogue de la contestation à travers les recours déposés et la fin des travaux de la commission dont la durée semble s’allonger au regard des fortes protestations qui n’en finissent pas à ce jour, l’on a relevé, hier, que ce mouvement s’est inscrit dans la durée.
En effet, malgré l’annonce anticipée par les autorités d’un nouveau quota de 1.100 unités destinées, semble-t-il, à apaiser la forte tension sociale qui ne faiblit pas, des vagues de protestataires continuent d’assiéger les institutions de l’État, de l’APC, de la daïra et du cabinet du wali.
Cependant, le mouvement s’est divisé par catégories de situations des postulants entre le problème -monté de toutes pièces- relatif à l’ancienneté des dossiers qui, pourtant, a été tranché par la cotation inscrite dans le critère du décret 08/142. Une autre partie des demandes à qui, l’administration a signifié le rejet de leurs dossiers pour divers prétextes qu’ils contestent dans leur majorité et, enfin, les bénéficiaires portés sur la liste qui s’impatientent fébrilement pour le tirage au sort et la remise des clefs de « leurs » appartements.
Les deux premières catégories précitées ont investi la daïra et la catégorie, crispée de crainte, pour certains d’être rejetés, s’en est allée se plaindre à Constantine pour faire accélérer la procédure de jouir enfin d’une quiétude dans leur chez-soi après tant d’années d’attente. Par ailleurs, à en croire certains délégués ayant dialogué avec le responsable de l’administration de la daïra, il y aurait des enquêtes diligentées sur des fonctionnaires suspectés. Pendant ce temps, les postulants bénéficiaires ou non poursuivent dans l’unité leur combat social dans sa diversité.