Par : Aimen Saheb
Repas malsains, coupure d’eau et climat d’insécurité, c’est généralement ce que les résidents universitaires font face durant leurs parcours dans les différentes cités universitaires à El Hadaik. A cet effet, le syndicat étudiant OEAL a entamé une grève ouverte depuis lundi dernier afin de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de ces étudiants à Skikda.
L’ensemble des étudiants résidents représentés par les activistes de l’OEAL ont paralysé les six cités d’El Hadaik et les deux autres qui abritent les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure à Azzaba, ainsi que le siège de la direction des Œuvres Universitaires à l’université d’El Hadaik. L’organisation réclame l’amélioration des conditions de vie et menace de prolonger la grève.
Une situation jugée complètement insupportables par les militants de l’OEAL et la quasi-totalité des étudiants qui y résident. La direction des Œuvres Universitaires (DOU Université de Skikda) est pointée du doigt et se trouve désormais en confrontation directe avec une vague de contestations initiée par les syndicalistes de l’OEAL (l’Organisation Etudiante Algérienne Libre).
Cette organisation estudiantine regroupe, en effet, plusieurs étudiantes et étudiants résidant dans les différentes cités universitaires à El Hadaik et Azzaba. Ils dénoncent, en premier, le climat d’insécurité qui menace la continuité de leurs études. Croiser les vendeurs de drogue est devenu une chose normale de leur quotidien, avec bien entendu une certaine complicité affichée par les responsables de la sécurité au sein des cités.
Aux restaurants universitaires, la situation est complètement insoutenable, particulièrement pour les étudiants les moins fortunés. Les plats accordés aux étudiants sont considérés comme une sorte d’insulte, des repas immangeables et qui ne répondent pas aux critères de salubrité, avec des produits et des aliments, comme les boissons gazeuses, venus d’une source inconnue. Les syndicalistes de ladite organisation ont également mis en exergue la rareté de certains aliments nécessaires comme le pain à la cité Azzaba 1, ainsi que l’absence des agents d’entretiens dans la cité El Hadaik 6.
D’ailleurs, le syndicat étudiant explique ce délabrement dans les restaurants des cités universitaires par la mauvaise gestion de la DOU qui n’accorde la distribution des différents produits alimentaires destinés à l’étudiant qu’à un seul fournisseur.
Les manifestants menacent de prolonger la grève et appellent les directeurs des cités et les responsables de la direction des Œuvres Universitaires à prendre les mesures nécessaires quant à ces lacunes, dans les plus brefs délais.