Le grave glissement de terrain survenu le mois de décembre 2024, sur le boulevard Seddik Benyahia, au niveau de la cité Oued Kouba, continue de perturber fortement la circulation et les infrastructures locales. Un calvaire pour les habitants qui peinent à trouver, notamment en heure de pointe, un taxi depuis le centre-ville. A l’origine de cet incident se trouve un projet de construction dont les travaux ont été engagés à proximité immédiate de la voie publique.
500 DA pour une course en ville
Rien que ça ! Kouba est devenue difficilement accessible en taxi. Le client n’a pas le temps de terminer sa phrase que c’est déjà non pour cette cité qui n’est pourtant qu’à 1,5 km du centre-ville. Dimanche, aux alentours de 17h, un taxi qui a d’abord refusé la course sous prétexte de la circulation, à une cliente, a, devant son insistance, demandé 500 DA pour aller du Cours de la Révolution à Oued Kouba. Ce n’est qu’après une heure d’attente et «une dizaine de Non. Je n’y vais pas. C’est trop encombré à cette heure-ci», que cette dame a pu enfin monter dans un taxi pour le tarif habituel. Il est évident que cette situation ne peut qu’empirer tant que les travaux sur le boulevard Seddik Benyahia ne seront pas achevés (quand ils auront commencé…)
Pas de circulation, pas de côte, pas loin
Mais au-delà des travaux sur ce tronçon de route, et sur bien d’autres, la sélection des courses, aussi interdite soit-elle, fait malheureusement partie des mœurs de ces «professionnels» qui, de l’intérieur de leur habitacle, toise avec un mépris très visible ceux qui ont la mauvaise idée de se rendre à plus de 500m du lieu idéal : pas de circulation, pas de côte, pas loin. La réglementation ne semble pas vraiment faire ses preuves. Les problèmes pour prendre un taxi sont récurrents. Tant que ces chauffeurs de taxis ne prennent pas conscience d’être, d’abord, un service public, avant d’être leur propre patron, ils continueront à n’agir qu’à leurs têtes ; et ce secteur restera dans la même anarchie totale. Au grand dam de ceux qui respectent la loi et le client, car, fort heureusement, il y en a. Il n’en demeure pas moins que les taxis sont l’un des premiers moyens de transport utilisé en ville, mais aussi les plus pénibles.
Par : Aly D