Le gouvernement place le transport collectif au cœur de sa stratégie environnementale et sociale.
Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique et la nécessité de repenser les modes de déplacement, l’Algérie mise sur la modernisation de son réseau de bus pour amorcer une transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Le bus, moyen de transport populaire et indispensable, devient ainsi le symbole d’une réforme plus large visant à moderniser les infrastructures, sécuriser les trajets et réduire la pollution.
Un levier écologique et économique pour les citoyens
Les transports en commun constituent un levier essentiel pour désengorger les grandes agglomérations, diminuer la dépendance à la voiture individuelle et réduire les émissions polluantes. En transportant simultanément des dizaines de passagers, le bus optimise la consommation d’énergie par personne et limite la saturation des routes.
À cela s’ajoutent des bénéfices économiques évidents : aucun frais de carburant, d’assurance ou de stationnement, et une réduction sensible des dépenses liées à la climatisation ou au chauffage. Accessible et économique, le bus représente une alternative à la fois écologique et budgétairement avantageuse, tant pour les citoyens que pour les collectivités locales.
Des mesures fortes pour moderniser le réseau national
Consciente de ces enjeux, l’État renforce son appui au secteur du transport de voyageurs par bus à travers plusieurs mesures inscrites dans le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026). Deux dispositions majeures se distinguent. La première porte sur la réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 9 % pour toutes les opérations de transport de voyageurs. Cette mesure, en allégeant la charge fiscale des transporteurs, vise à encourager les investissements dans de nouveaux véhicules et à rendre les trajets plus abordables pour les usagers.
La seconde mesure, encore plus ambitieuse, prévoit l’exonération totale des droits et taxes sur l’importation et la vente de 10 000 bus destinés au transport de voyageurs. Le parc actuel souffre d’une vétusté préoccupante : nombre de véhicules ne répondent plus aux normes de sécurité ni aux exigences environnementales. En facilitant le renouvellement du matériel roulant, le gouvernement entend non seulement renforcer la sécurité routière, mais aussi améliorer le confort et la qualité de service offerts aux citoyens.
Vers un transport collectif plus propre et plus sûr
Ces dispositions traduisent la volonté de l’État de donner un nouveau souffle à un secteur vital pour la vie quotidienne de millions d’Algériens. En combinant incitations fiscales, renouvellement du parc et soutien aux opérateurs, les autorités entendent bâtir un système de transport plus performant, plus propre et plus sûr. Le bus, pilier du transport collectif, devient ainsi l’un des instruments clés d’une politique nationale tournée vers la durabilité, l’équité et la modernisation du service public.
Au-delà de leur dimension économique, ces réformes s’inscrivent dans une vision plus large de mobilité durable. Elles visent à réduire l’empreinte carbone des déplacements tout en améliorant la cohésion sociale et territoriale. Dans un pays où le transport collectif reste un pilier de la mobilité quotidienne, le bus s’impose désormais comme un acteur central de la transition écologique et de la modernisation du service public.
Par : Aly D












