Au lendemain des intempéries qui se sont abattues sur la wilaya, les poissonneries affichent des prix à la limite de l’indécence. Ce produit, qui est considéré comme un produit de luxe depuis des années maintenant, en raison de ses prix sulfureux, a été soumis à une nouvelle augmentation en raison de la suspension de l’activité de pêche ces derniers jours, imposée par la météo.
Plusieurs poissonneries ont baissé les rideaux ce dernier week-end pour non disponibilité de poissons, car il leur était impossible de pratiquer des prix encore plus hauts que d’habitude.
Les poissonneries qui ont poursuivi leur activité semblent s’être entendues sur des hausses de prix qui ne sont pas des moindres. Des hausses de prix qui n’ont d’ailleurs pas de rapport avec la qualité du poisson ou de sa fraicheur, puisque les derniers stocks pêchés remontent à la fin de la semaine dernière.
C’est dans cette optique que le consommateur est appelé à redoubler de vigilance en achetant du poisson, car la fraicheur du produit n’est pas forcément au rendez-vous.
C’est notamment le cas du thon qui était affiché à 1800 Da hier, dans des conditions laissant à désirer, ce poisson devant en principe être conservé à une température de 0°.
Affiché à 1400 da en moyenne la semaine dernière, ce produit n’est pas encore censé être sur les étals des poissonneries. En effet, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani a récemment annoncé la mobilisation de 32 thoniers (dont trois de construction locale) pour assurer la campagne de pêche 2023. Une campagne qui débutera officiellement le 26 mai pour se poursuivre jusqu’à fin juin.
De telles pratiques attestent du manque de réglementation dans ce secteur, surtout relativement à la tarification du poisson qui demeure incompréhensible pour les consommateurs.
Par : M. L









