Par : Mustapha B
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réagi, hier, aux propos tenus jeudi par son homologue français, Emmanuel Macron, et rapportés par « Le Monde », dans un article publié ce samedi, en rappelant pour consultation l’ambassadeur d’Algérie en France, M. Mohamed-Antar Daoud. La Présidence algérienne a ajouté qu’un communiqué sera publié ultérieurement sur ce rappel.
Après avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger au ministère algérien des Affaires étrangères, le président français n’a pas su faire preuve de sagesse. Le chef de l’Etat français a tenu des propos « impardonnables » à l’encontre des responsables algériens et de l’Algérie.
Il était donc tout à fait naturel que l’Algérie fasse un pas supplémentaire dans le sens de la crise diplomatique qui est, aujourd’hui, avec le rappel de Mohamed-Antar Daoud à Alger, pleinement consommée.
Quelques heures avant la réaction de la présidence de la République algérienne, un officiel algérien s’était exprimé sous couvert d’anonymat sur le site Tout Sur l’Algérie (TSA). Cette source qualifie les propos du chef de l’Etat français d’« égarement impardonnable qui ne manquera pas de susciter une réaction officielle de vive condamnation au niveau approprié ».
« Se poser, ingénument, des questions sur l’existence de la Nation algérienne pour justifier l’amnésie mémorielle de la France officielle est un égarement impardonnable qui ne restera pas sans conséquences », indique la même source sur les colonnes de TSA.
Pour la même source, cette sortie n’est pas innocente et est motivée par des considérations électoralistes : « Cette sortie de route du président Macron, à propos de l’Algérie et de ses institutions, est lamentable et elle pue à plein nez l’opportunisme électoral ». La même source estime que même les restrictions sur les visas obéissent au même objectif.
« À défaut de nourrir sa réflexion pour ‘apaiser la blessure mémorielle’ comme il le prétend, Macron s’égare car il est littéralement obsédé par les prochaines échéances présidentielles et, au lieu d’élever le débat, il se résigne à patauger dans la fange anti-algérienne pour ne pas se laisser distancer par les racistes du RN et de Génération Z. Il est pris dans la nasse de l’extrême droite », explique la source algérienne.
« La rente et le fonds de commerce anti-Algérie prospèrent, d’année en année.», conclut-il sur les colonnes de TSA.