Après plusieurs mois de calme, le centre-ville de Skikda connaît ses derniers jours une hausse inquiétante des agressions et des vols de biens et de locaux commerciaux, un climat d’insécurité s’installe au milieu de la population skikdie qui dénonce cette situation catastrophique et appelle les autorités sécuritaires à éradiquer le phénomène de la délinquance qui rend certains quartiers complètement infréquentables.
Le calme que la ville avait connu pendant la fin de l’année 2022 n’a malheureusement pas duré très longtemps. Les voyous et les gangs des cités sont bel et bien de retour dans la plupart des cités, notamment celles connues pour leurs activités commerciales, à l’instar de Houari Boumedienne, ex-Salah Boulkeroua et Merdj Edib (frères Ayachi). Les groupes de voleurs commencent à nuire sérieusement à la tranquillité des citoyens et menacent énormément leurs biens. Les commerçants sont les plus touchés par ce fléau, particulièrement ceux qui assurent leur service durant la nuit.
Les services de la Sûreté nationale ont alors intensifié leurs sorties de contrôles et ont réussi au cours de cette semaine à neutraliser quatre individus impliqués dans une affaire liée au vol. En effet, les équipes de la onzième Sûreté urbaine de Zeramna sont parvenus à mettre un terme à l’activité d’un réseau de malfrats, composé de quatre personnes spécialisées dans le vol, suite à une plainte déposée par un commerçant victime de vol et qui exercent dans la cité Houari Boumedienne. Les mis en cause ont été présentés devant le parquet compétent, près le tribunal de Skikda qui a ordonné leur placement en détention provisoire.
D’ailleurs, les habitants de la cité des frères Saadi, dite Les Allées, plus précisément au milieu des tours qui se trouvent à côté de la route qui mène vers la gare routière, dénoncent le climat imposé depuis toujours par les vendeurs de drogues et considèrent que la situation ne cesse de dégrader. « Il y a urgence à intervenir le plus tôt possible, ces malfrats nous imposent leur propre loi. Nous avons peur pour nos enfants qui ne peuvent plus sortir pour rejoindre leurs écoles ou pour jouer dans notre petite cité, car les bagarres entre les gangs de drogues peuvent se déclencher à n’importe quel moment, nous souffrons de ce climat depuis plusieurs années et les interventions précédentes réalisées par les forces de l’ordre n’ont pas réussi à mettre fin à ce dangereux réseau, considéré comme le premier sponsor de tout genre de drogues à travers la ville entière », déplore un habitant de la cité Frères Saadi.
Une simple promenade dans les cités de Merdj Edib, Houari Boumedienne et La Petite Zone permet de constater de visu l’ampleur de ce phénomène et l’apparition de plusieurs groupes de voyous. Les services de la Sûreté nationale sont appelés à intervenir en urgence pour nettoyer les cités du centre-ville afin de sécuriser la vie et les biens des citoyens.
Par : Aimen Saheb