Par : Aimen Saheb
Le nouvel hôpital des grands brûlés qui devait être réceptionné en 2016 accuse un retard inexpliqué malgré les instructions sévères du ministère de la Santé portant sur l’accélération de cet important projet.
Après la fameuse immense explosion qui a frappé la GNL en 2004, le nombre des incidents dans les divers chantiers et usines de Skikda ne cessent d’augmenter au cours de ces dernières années avec l’enregistrement de 3 grandes incidents en l’espace de 13 mois seulement. Le retard enregistré dans la réalisation de l’hôpital des grands brûlés à Bouzaâroura a pénalisé plusieurs victimes de soins appropriés.
Pour rappel, cette infrastructure s’étend sur une superficie de 5,4 hectares avec une capacité de 120 lits, le projet a nécessité une enveloppe d’environ 2,4 milliards de dinars. L’hôpital devait désengorger dès l’année 2016 les CHU de Annaba et celui de Constantine qui accueillent les cas graves de brûlures venant de la wilaya de Skikda, comme c’était le cas lors de la dernière terrible explosion qui s’est produite dans la cimenterie de Hadjar Soud et qui a nécessité l’évacuation des personnes atteintes de brûlures vers d’autres hôpitaux, y compris l’hôpital militaire d’Ali Mendjeli. Notons que la wilaya de Skikda a connu plusieurs autres incidents similaires au cours des années précédentes au sein de ses usines, particulièrement dans la zone pétrochimique.
De son côté, Mme le wali de Skikda, lors de ses différentes visites d’inspection rendues au cours de ces derniers mois sur les lieux du chantier, a insisté sur l’impératif d’accélérer la cadence des travaux et de finaliser la construction de l’établissement pour qu’il soit exploité dès la fin des travaux. Elle a affiché durant son échange avec les responsables du chantier une attention particulière à ce projet. Elle avait même menacé de rompre le contrat en cas de retard supplémentaire.
Les ouvriers de la société ‘’Travocovia’’, l’entreprise chargée des travaux de réalisation de l’hôpital, prennent part de ce malheur, ils dénoncent des négligences en matière de sécurité et le non-respect de la date de leur paiement ainsi que des conditions de travail jugées complètement insupportables, ils sont soumis à un certain nombre de facteurs de risque et se trouvent exposés aux accidents de travail dus généralement au manque de plusieurs éléments primordiaux à la sécurité des travailleurs comme les souliers de sécurité de chantier. Les ouvriers mécontents adressent leurs doléances à Mme le wali pour l’amélioration de leurs conditions de travail et menacent d’interrompre les travaux.