Par : Hamid Daoui
Il ne se passe pas de jour sans que l’on constate des familles sinistrées, logées sous des tentes pour diverses raisons, dans des conditions sanitaires et climatiques dramatiques pour les occupants de tous âges, bien portants ou malades souffrants, issus des conditions sociales, démunie et modeste. Ces abris de fortune de tentes ou bidonvilles sont érigés autour de la métropole Constantine et ses banlieues, en particulier sur le territoire de la commune d’El-Khroub.
Les pages Facebook publient de temps à autre des cas illustrés par des photos et vidéos émouvantes afin de sensibiliser l’opinion dans l’espoir hypothétique que les autorités locales les prennent en charge dans les relogements prioritaires tels que prescrits dans le décret 08/142 de la règlementation relative à l’accès prioritaire au logement public.
Ce phénomène de la précarité de l’habitat alimente la crise du logement en aggravant d’autres fléaux sociaux et moraux, le plus souvent liés à l’injustice, les passe-droits dans les distributions contestées violemment avec leurs corolaires, la spéculation immobilière et l’enrichissement illicite.
Cet état de fait semble arranger tout le monde plus ou moins concerné, postulants ou non au logement qui constitue la première préoccupation des citoyens, en dépit des efforts considérables entrepris et réalisés par l’Etat de la construction des centaines de milliers d’appartements ! Paradoxalement, le phénomène de la prolifération de l’habitat précaire se développe en conséquence !
Cependant, le nombre de logements vides, inoccupés, sous-loués, transformés en locaux et bureaux de professions libérales ou encore servant à des milliers de résidences secondaires que l’on constate dans les statistiques du recensement général de l’habitat et de la population (RGHP) est effarant, au point où l’on reste stupéfait sur l’ampleur de la crise véhiculée qui profite aux prédateurs et autres fonctionnaires véreux, lovés au sein des institutions, notamment celles en charge de la distribution, faut-il le préciser!
Par ailleurs, plus de 600 habitants des gourbis recensés du bourg de Guettar-El-Aich, dont leurs occupants ayant séjourné toute une décennie durant, seraient relogés incessamment, selon des sources proches des concernés qui ajoutent cependant que leurs relogements se feront dans la daïra d’Ain-Abid.
Cette annonce, ajoutée aux récentes attributions au profit des postulants constantinois à la nouvelle ville Ali Mendjeli, a fait bouger le mouvement des postulants de la commune d’El-Khroub.
Ces derniers revendiquent les restes estimés à près de 900 logements du quota principal de 5.500 unités qui leur étaient destinés, il y a près de 7 années, alors que le nombre des dossiers déposés au siège de la daïra avoisine les 40.000 demandeurs sans que l’on enregistre en revanche de nouveaux projets de construction de logements !
C’est dire le fossé qui sépare l’offre de la demande, imposée par les transformations démographiques et les transhumances.