Le grave affaissement de terrain survenu, il y a une semaine, sur la voie primaire, à hauteur des 2.000 logements sociaux et de l’îlot 10 AADL, réalisée seulement en 2017, continue de susciter des préoccupations majeures au sein de la population. À la suite de cet incident, beaucoup de citoyens estiment que c’est la conséquence des malfaçons des travaux de voirie et de réseaux divers (VRD). «Rien qu’au niveau de la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa, l’on dénombre de nombreux points noirs qu’il faudrait absolument corriger», nous dira un de nos interlocuteurs. Et de poursuivre, «l’affaissement de cette route à double voie a mis à nu des malfaçons qui sont à l’origine de l’accentuation de la vulnérabilité des routes et de bien d’autres réalisations.»
Pour d’autres, «la précipitation dans les travaux, le bâclage des études de faisabilité, la complaisance à l’égard de certains acteurs du secteur, le déficit en qualification et en savoir-faire, ainsi que le relâchement dans les missions de contrôle, résument les conditions dans lesquelles sont réalisés des projets qui ont coûté pourtant très cher au Trésor Public.»
Il faudrait préciser, encore, que l’aménagement des sites de cette nouvelle ville fait toujours défaut. Des regards apparents surélevés qui représentent un réel danger, alors que les automobilistes doivent slalomer pour les éviter. Au niveau des différents sites, un problème réel de déplacement des enfants scolarisés vers l’arrêt de bus du côté du Bloc B16.
Les résidents ont, à maintes reprises, proposé la réalisation par l’AADL, qui en a la charge, des voies et réseaux divers (VRD) primaires, secondaires et tertiaires. Ils proposent des escaliers urbains qui seront une sorte de raccourci, pour faciliter le déplacement des citoyens et des élèves pour rejoindre leur bus. Alors qu’en contrebas de ce site, se trouvent les 2.000 logements publics
locatifs (LPL) dont le site n’a pas fière allure. De visu, un aménagement catastrophique avec un manque flagrant de garde-corps dans les murs de soutènement qui protègent les constructions, avec le risque de chute d’une hauteur évaluée de 5 à 6 m.
Nos interlocuteurs pointent du doigt la direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction (DUAC) qui date de 2020, et les regards en nombre considérable sont toujours apparents jusqu’à 70 cm de hauteur par rapport à la voie carrossable. C’est le cas, également, des 2.000 logements sociaux, dont les travaux d’aménagement auraient été abandonnés, nous dit-on, depuis 2017.
Devant cette situation, la société civile interpelle le wali délégué de la circonscription de Draa Erich de créer une commission locale pour statuer de la qualité des travaux réalisés par les différents intervenants et recenser les insuffisances dans le domaine de l’aménagement et des travaux de voirie et des réseaux divers. Il est impératif de rectifier les défauts qui persistent toujours.
Par : A.Ighil