Cent quatre employés algériens, dont des experts en électricité ayant une expérience de plus de 17 ans au niveau de la centrale thermique de Skikda, craignent de finir au chômage à l’approche de la date limite du contrat d’exploitation avec le partenaire canadien.
En effet, le contrat d’exploitation de la centrale thermique d’une capacité de production de 880 MW par l’entreprise canadienne se terminera dès le 12 février prochain. D’après nos sources, la centrale sera gérée par La Société Algérienne de Production de l’Electricité (SPE), filiale de Sonelgaz. L’entreprise algérienne, qui prendra le flambeau de la production électrique à Skikda à partir du mois de février prochain, n’a toujours pas déterminé sa politique envers les anciens employés de la société canadienne, chose qui embrouille l’avenir de ces personnes expérimentées dans le domaine de la production de l’énergie électrique.
Sur ce, les contractuels algériens dépendant de la société canadienne ont fait appel aux autorités locales dans le but de saisir les hauts responsables du secteur de l’Energie sur cette question qui menace un total de 104 travailleurs algériens qui souhaitent la continuité de leur présence dans le domaine de la production électrique et qui apporteront, sans aucun doute, un coup de main à la SPE dans la gestion de la centrale au cas où ils seront recrutés, vu l’expérience qu’ils ont acquise au cours de ces 17 années d’expérience.
De son côté, le représentant de la wilaya de Skikda au Sénat, M. Mouloud Mebarek Falouti, a estimé dans sa lettre adressée au Premier ministre que la filiale de Sonelgaz, l’entreprise SPE devrait profiter et saisir l’aubaine en recrutant les employés algériens de l’entreprise canadienne SNC LAVALIN et mettre leur expérience au profit de la société nationale ainsi qu’au profit de la centrale thermique et de toute l’économie nationale après le départ des Canadiens.
En attendant une réaction rapide de la part des hauts dirigeants du pays, les contractuels algériens ressentent le risque du chômage et craignent de finir sans emploi après 17 ans de service au sein de la centrale thermique.
Il est important de faire le point sur le passé noir de l’entreprise montréalaise et son implication dans plusieurs affaires de corruption, dont des versements des pots-de-vin pour l’obtention des projets de construction sur l’ensemble du territoire algérien et particulièrement dans le Sud du pays.
Par : Aimen Saheb