Par : Aimen Saheb
Le grand pôle urbain aux dimensions d’une nouvelle ville, occupé par plusieurs milliers d’habitants, souffre aujourd’hui d’un véritable manque de moyens et d’infrastructures de base.
Une ville morte, c’est le terme exact qui décrit la situation que ses habitants vivent depuis leur relogement ; ils subissent une multitude de problèmes qui concernent l’aménagement et le transport, la nouvelle ville figure actuellement parmi les zones isolées de Skikda, une carence de moyens de transport en commun qui pénalise énormément la population. Le seul arrêt de bus qui se situe à l’entrée de la ville a accablé les habitants, notamment les personnes âgées qui se trouvent obligées à marcher une demi-heure ou plus pour atteindre l’unique arrêt de Bouzaâroura. En plus, il est difficile de se déplacer car le nombre de bus consacrés à la ligne Skikda/Bouzaâroura (18km) n’est pas convenable avec le grand nombre d’habitants qui prend cette ligne quotidiennement pour vaquer à leurs affaires au centre-ville de Skikda. Non seulement le transport, mais également le projet de liaison routière entre la nouvelle ville et la cité Larbi Ben M’hidi 6, qui reste jusqu’à présent inachevé.
Les habitants se sont rapprochés à plusieurs reprises des autorités locales pour présenter leurs doléances, particulièrement en ce qui concerne la perturbation de l’alimentation en eau potable qu’ils endurent au quotidien. Pour rappel et durant l’été dernier, la cité de 2.800 logements AADL à Bouzaâroura n’était alimenté qu’une seule fois tous les 15 jours, alors que pour les cités des logements sociaux, la situation était beaucoup plus dure.
Quant à la situation environnementale, elle n’est pas mieux lotie, le pôle urbain ne compte aucun espace vert ou un lieu de détente, ainsi que l’absence totale des infrastructures sportives qui occupent une place importante dans le tissu urbain des villes modernes, les familles qui y résident et, notamment les enfants, sont exclus de leur droit d’avoir un endroit où ils peuvent se détendre.
En outre, il existe d’autres infrastructures appropriées dont la ville manque, à l’image d’une agence postale qui demeure inexistence à travers la ville entière ; en plus, le pôle a besoin d’intégrer plusieurs postes de police dans les multiples quartiers pour assurer la sécurité des habitants.
Les résidents de la région de Bouzaâroura en ont ras-le-bol et exigent l’intervention des autorités concernées pour au moins résoudre les problèmes complexes, notamment le transport et l’alimentation en eau potable.