Par : Aimen Saheb
Houdhaifa Saidi, le jeune employé victime de l’explosion qui s’est produite au niveau de la station de ravitaillement de la raffinerie RA1K ce lundi 15 août, a rendu l’âme hier matin au niveau du CHU d’Annaba, annonce la Sonatrach dans un communiqué de presse rendu public hier.
Cet accident qui a touché ce secteur vital pour le pays, a fait 3 victimes, parmi elles, Houdhaifa Saidi, ce jeune originaire de la wilaya de Batna était un contractuel avec une entreprise de sous-traitance. Le groupe Sonatrach a précisé dans le même communiqué que la mort du défunt a été provoquée par l’incendie qui s’est déclaré au cours d’une opération de ravitaillement en xylène d’un camion au niveau de la station de ravitaillement de la raffinerie RA1K. Dans ledit communiqué, le PDG du groupe Sonatrach, M. Toufik Hakkar, a présenté ses condoléances à la famille du défunt au nom de tout le personnel du géant de l’industrie.
Il est important de rappeler aussi que les victimes de ce terrible accident ont été évacuées en urgence vers l’hôpital Abderezzak Bouhara à Skikda, tandis que le jeune Houdhaifa Saidi a été transféré vers le CHU d’Annaba où il a malheureusement succombé à ses blessures. Il est à noter également que le communiqué de la Sonatrach a précisé que l’accident n’était qu’un incendie alors que nos sources, qui étaient à deux pas du lieu de l’accident, nous ont affirmé qu’il s’agit d’une véritable explosion qui a ensuite donné naissance à l’incendie qui a heureusement été vite maitrisé par les éléments de la Protection civile.
Cette tragédie était l’occasion pour les travailleurs des différents départements de la Sonatrach de dénoncer des négligences en matière de sécurité, ainsi qu’en matière de certains équipements et matériaux qui sont devenus selon eux ‘’vieux pour assurer leur rendement’’. Et ce n’est pas la première fois que les employés du géant du pétrole algérien dénoncent une telle situation. En décembre 2021 et, suite à l’incendie qui a frappé l’unité de reforming, faisant 8 personnes atteintes de brûlures et un décès, les employés de la société de maintenance industrielle SOMIK ont dénoncé le non-respect des règles de prévention des risques en maintenance, certains travailleurs que nous avons contacté à cette période-là nous ont indiqué que les équipements de sécurité étaient quasi absents.
Il est important de rappeler également que la zone industrielle de Skikda a connu en 2004 la plus grande catastrophe survenue depuis l’indépendance du pays et qui a touché trois unités de production du GNL, il est temps de revérifier toutes les unités existantes au sein de l’usine de la Sonatrach, afin d’éviter la reproduction d’un tel drame.