La population annabie a gardé sa tradition d’antan, celle de vivre l’évènement de façon intensive, alors que l’ambiance au quotidien de ces derniers jours est à la fête. Ainsi, cette même population a pris l’habitude depuis la nuit des temps de consacrer les derniers jours du carême à l’achat des vêtements, surtout pour les petits, pour la fête de l’Aïd. Toutes les boutiques de prêt-à-porter sont prises d’assaut surtout au niveau du centre-ville, de la rue Ibn Khaldoun, ex-Gambetta, à celle Emir Abdelkader, ex-Bugeaud et la rue Larbi Tébessi, ex-Bouscarin, de l’ex-Bône.
C’est la bousculade et la ruée au niveau des magasins de vêtements et chaussures des grandes avenues de la ville de la Seybouse où règne un climat anarchique. Cependant, les marchés ne font plus l’unanimité comme les premiers jours, mais les prix ne cessent d’augmenter chaque jour encore plus. A titre d’exemple, la banane qui était cédée la semaine dernière à 800 dinars, son coût a par contre baissé de presque 50% et elle est cédée à 450 dinars le kilo ; mais les clients semblent désintéressés d’acheter ce produit d’importation. En outre, le prix de l’orange est toujours en hausse, même celle de petit calibre dont le prix a atteint les 400 dinars, bien que la plaine d’Annaba soit connue pour être celle des vergers d’agrumes où pendant le colonialisme, ces richesses étaient exportées de l’autre côté de la méditerranée.
Selon un commerçant, le problème de la hausse des prix des fruits est causée par les propriétaires des chambres froides qui entreposent ces produits de saison pendant plusieurs mois avant de les céder, mais à quel prix ! Ce dernier qualifie ces agissements de spéculation et de même, il interpelle les pouvoirs publics d’inspecter ces chambres froides, sources de toutes les hausses des prix imposées et leurs propriétaires jouent sur la rareté du produit, ne respectant pas la loi du marché, celle de l’offre et la demande.
Aussi, pendant ces derniers jours du ramadhan, les ménages se tournent également vers les magasins de vente des produits de confection des gâteaux traditionnels, dont ceux situés au niveau du Marché au blé et les rues Aissaoui Mohamed ou Zenine Larbi. Et, en ces moments les citoyens sont saignés à blanc, mais ils continent d’acheter et encore d’acheter et de dépenser sans compter, et advienne que pourra avec les conséquences qui en découlent.
Par : Amar Ait Bara