Dans une lettre récemment publiée sur les réseaux sociaux, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Zeribet El Oued a fait des révélations troublantes concernant la situation actuelle de la municipalité, tout en annonçant sa démission. Un acte lourd de sens qui soulève des questions sur les défis auxquels font face les élus locaux et la dynamique du développement municipal.
Le maire a débuté son intervention en rappelant les efforts déployés par son équipe pour propulser le développement de Zeribet El Oued. Malgré une intention sincère et un engagement réel à attirer des projets d’envergure et à diversifier l’offre en logements, il a exprimé son regret quant à l’insatisfaction d’un nombre important de demandeurs de logements. La dernière distribution de logements, selon ses dires, n’a pas pu satisfaire les attentes de nombreux citoyens, créant ainsi un climat de frustration.
Cette situation n’est pas seulement le reflet d’un dysfonctionnement dans la distribution des ressources, mais elle met également en lumière la nécessité d’une meilleure communication entre les autorités locales et la population. Le fossé entre les attentes des citoyens et la réalité des décisions administratives est un défi majeur pour la gouvernance locale.
L’une des assertions les plus marquantes de cette lettre concerne l’exploitation des réseaux sociaux par certains individus, qualifiés de malveillants, pour alimenter une polémique autour des décisions de l’APC. Le président a dénoncé cette tendance à manipuler l’opinion publique, soulignant que, bien que la critique puisse être constructive, elle peut également devenir un outil de déstabilisation.
Dans une ère où les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant dans la diffusion de l’information, il est crucial de veiller à ce que ces plateformes ne soient pas détournées pour créer des tensions inutiles. Les élus locaux doivent naviguer avec prudence dans ce paysage numérique, en cherchant à établir un dialogue ouvert avec leurs concitoyens, tout en restant vigilants face aux tentatives de déstabilisation.
L’édile a fait état des pressions et des provocations qu’il a subies, des éléments qui, selon lui, ne devraient pas l’empêcher d’exercer ses responsabilités. Cependant, il a reconnu que les comportements hostiles, notamment les insultes et les actes de mépris à l’égard de sa famille, constituent une atteinte personnelle inacceptable. Ce niveau d’hostilité illustre non seulement la polarisation des opinions autour de la gestion locale, mais aussi les défis émotionnels et psychologiques auxquels sont confrontés les élus.
L’impact de telles provocations sur la prise de décision et la motivation des responsables politiques ne doit pas être sous-estimé. Dans un contexte où le respect et la dignité devraient prévaloir dans les débats publics, ces comportements peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la capacité des élus à servir leur communauté efficacement.
La décision du P/APC de Zeribet El Oued de démissionner est un acte fort qui résonne au-delà de sa commune. En choisissant de quitter ses fonctions, il soulève une question essentielle, jusqu’où les élus peuvent-ils tolérer les attaques personnelles avant de se retirer ? Son annonce, empreinte de colère et de déception, met en exergue la fragilité du tissu social qui lie les représentants élus à leurs administrés.
Il a conclu sa lettre en affirmant que «Dieu sait ce que vous cachez et ce que vous annoncez», une phrase qui souligne le sentiment de trahison qu’il ressent face à la désinformation et aux attaques. Cette déclaration interpelle chacun d’entre nous sur l’importance de l’intégrité et de la transparence dans la vie politique.
La démission du président de l’APC de Zeribet El Oued ne doit pas être perçue uniquement comme un échec personnel, mais comme un appel à la réflexion sur les conditions de travail des élus locaux en Algérie. Elle souligne l’urgence d’un dialogue constructif entre les autorités et les citoyens, afin de restaurer la confiance et de favoriser un climat propice au développement. Alors que les défis de la gestion locale se multiplient, il est impératif que chacun prenne conscience de son rôle dans la construction d’un avenir meilleur pour la communauté.
Par : N.Bensalah