Par : Adam S
Inscrite dans le cadre de la stratégie nationale agricole, relative à la promotion de la filière oléagineuse, la culture du colza à Jijel, dont le coup de starter a été donné à la faveur d’une campagne de vulgarisation lancée en direction des agriculteurs, semblent connaître quelques difficultés. Certains parlent carrément d’un échec en raison de ce phénomène inexpliqué dû à l’envahissement des champs cultivés par les mauvaises herbes. En attendant le bilan de cette première campagne, des informations concordantes font état d’un rendement compromis par ce phénomène. Pratiquement tous les champs ont été touchés par ces mauvaises herbes, à l’image de cette importante surface de 15 ha, cultivée dans la commune de Kaous, où l’on déplore une mauvaise pousse du produit. D’ores et déjà, certaines voix se lèvent pour évoquer une éventuelle indemnisation des agriculteurs qui se sont lancés dans cette culture. Le phénomène de ces mauvaises herbes a d’ailleurs été observé ailleurs dans d’autres wilayas, poussant le ministère a dépêché une commission d’enquête à Guelma pour tenter de lui trouver une explication. Si l’on évoque un itinéraire technique qui n’aurait pas été respecté, des agriculteurs mettent en cause la qualité de la semence importée de France. Entre les deux versions, c’est l’expérience de cette culture qui risque de subir un revers pour sa première campagne. Dans la wilaya de Jijel, c’est la première fois qu’une telle expérience a été lancée. Encouragés par la campagne de promotion de cette filière, de nombreux agriculteurs se sont lancés dans la culture du colza. L’objectif de la culture du colza est de répondre au souci de réduire la facture d’importation des huiles végétales, telle que prévue par les pouvoirs publics. Cette filière est privilégiée pour trouver les moyens d’assurer au pays une sécurité alimentaire face à la hausse de cette facture.