Les habitants du centre-ville de Skikda et plusieurs autres villes à l’instar d’El Harrouch et Hamadi Krouma, vivent dans une situation de pénurie hydrique suite aux pannes récurrentes enregistrées au niveau de la station de dessalement. L’Algérienne Des Eaux continue d’insister et explique ces perturbations par les dernières intempéries, malgré les améliorations météorologiques.
Plus aucune goutte d’eau depuis près de 20 jours dans certaines cités du centre-ville, les riverains se sont habitués à ce genre de situation car la mauvaise gestion des ressources en eau n’est pas nouvelle à Skikda.
Opérationnelle depuis l’année 2009 et gérée par un groupe algéro-espagnol, la station de dessalement est d’une capacité de traitement d’environ 200.000 mètre cube par jour, dont 30% de sa production est destinée au différentes unités de l’usine pétrochimique, tandis que 70% se retrouvent dans les réseaux de distribution destinés aux habitants de quelques communes de la wilaya de Skikda. Cette station a été considérée depuis son inauguration comme une solution pratique pour les éventuelles pénuries. Malgré cela, la population est en train de vivre une véritable détresse hydrique. La station est hors service depuis près de 20 jours, le manque de moyens et l’absence d’une équipe compétente dans la maintenance et la maîtrise de la production sont les principales causes de cette suspension.
D’ailleurs, l’alimentation en eau potable est régulièrement perturbée pour diverses raisons, cette dernière pénurie a mis à nu l’incompétence des responsables des ressources en eau, représentés par l’ADE et la station de dessalement qui ont annoncé la panne en affirmant la mobilisation de leurs équipes techniques afin de résoudre cette interruption qui prive des milliers de citoyens de la moindre goutte d’eau.
Ces dernières pannes ont ouvert une grande parenthèse sur l’apport du projet de raccordement des communes de Skikda, Filfila, El Harrouch, Hamadi Krouma et d’autres au réseau de l’eau dessalée, les habitants de ces régions considèrent que la station n’a quasiment rien apporté au secteur des ressources en eau. D’après nos sources au sein de l’usine pétrochimique, le problème réside dans le manque d’expérience des techniciens algériens et le manque flagrant des moyens de maintenance, particulièrement en ce qui concerne les pièces indispensables à la fonctionnalité de la station.
Par : Aimen Saheb