Plus de 430 plages sont autorisées à la baignade à travers 14 wilayas côtières durant la saison estivale 2023, a affirmé le Directeur central chargé des activités touristiques, du plan qualité et de la régulation au ministère du Tourisme et de l’artisanat, Nabil Melouk.
Dans un entretien à l’APS le 16 juin 2023, M. Melouk a précisé que plusieurs mesures incitatives avaient été prises pour améliorer la gestion de ces plages, au titre du programme tracé par la Commission nationale chargée de la préparation et du suivi de la saison estivale 2023, sur instruction du Premier ministre et sous l’égide du ministère de l’Intérieur, avec la participation des secteurs concernés, dont le ministère du Tourisme et de l’artisanat, l’objectif étant de veiller au bien-être des estivants.
Ce programme vise à optimiser l’exploitation des plages, à renforcer les structures d’hébergement et à promouvoir l’animation et la communication.
Dans ce cadre, des concessions sont octroyées aux professionnels pour l’exploitation d’une partie de la superficie de chaque plage afin de remédier aux insuffisances enregistrées durant les précédentes saisons, et ce, dans une démarche visant à améliorer les prestations et à créer une émulation entre les destinations touristiques nationales et territoriales, a expliqué le responsable, ajoutant que l’accès aux autres espaces de ces plages était libre.
De plus, la priorité à la concession des plages attenantes aux établissements hôteliers est reconnue à ceux-ci pour leur permettre de proposer des offres complètes à leurs clients.
Une instruction ‘’bafouée et mal acceptée’’
L’instruction est on ne peut plus claire pour le commun des mortels, sauf semble -t- il pour quelques walis qui se singularisent par un excès de ‘’rigueur’’, sous prétexte d’équité. C’est le cas, entre-autres à Skikda, où plusieurs hôteliers installés sur la mythique plage Larbi Benmhidi ( ex Jeanne d’Arc), se sont vus privés de leur concession de plage et contraints de soumissionner au même titre que d’illustres inconnus, pour une adjudication dont les résultats seront connus ce mardi 4 juillet 2023.
Comment, s’offusque un hôtelier qui exploite une parcelle de plage depuis 25 ans, ‘’ peut-on mettre en adjudication publique une plage attenante à mon hôtel avec tous les équipements investis (toilettes, douches, parking, terrasse …), qui plus est, située dans une impasse qui ne constitue en aucun cas une zone de passage public ?’’
Un autre patron d’hôtel classé 5 étoiles, qui jouit d’une enseigne internationale, se dit lui, dégouté par ces pratiques anti-commerciales, privatives d’une offre d’un pack de séjour, complète. ‘’ Toute l’année, nous attendons la saison estivale pour recevoir notre clientèle, que nous avons réussi à fidéliser depuis plus de dix années, par la qualité de nos services mais aussi des prestations qui vont avec, à savoir, entre-autres, la plage’’, ajoutera-t-il pour expliquer qu’il ‘’gère un établissement touristique dans une station balnéaire et pas un dortoir, comme voudrait le classer l’administration locale, par cette décision d’adjudication.’’
En tout, ce sont au moins quatre hôteliers qui se sont rapprochés de notre rédaction, pour ‘’dénoncer leur mise à mort’’ disent-ils, car ils enregistrent d’ores et déjà de conséquentes annulations de réservations, pour des séjours familiaux.
Il est vrai que l’offre des prix destinée aux bourses moyennes à Skikda, est des plus intéressantes et attrayantes sur le littoral Est. Elle a même réussi à freiner un tant soit peu le rush des algériens vers la Tunisie.
L’administration locale aura-t-elle, ce petit déclic qui corrigera une erreur d’interprétation des instructions du Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur ?
Les quelques jours à venir, y répondront.
Par : R.C