Par : Aimen Saheb
Une exposition portant sur la préservation et l’exploitation du complexe des zones humides Sanhadja dans la région de Guerbes a eu lieu, hier, au niveau du siège de wilaya de Skikda, avec la présence de la résidente permanente du programme des Nations Unis (PNUD,) le directeur général de la Conservation des forêts et le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.
Cette réunion présidée par le Secrétaire général de la wilaya a connu également la participation de plusieurs professeurs et experts en environnement, à l’image du député de l’ANP M. Boushaba ainsi que les représentants des directions de Tourisme et celle de l’Environnement.
L’exposition a été divisée en plusieurs parties, commençant par une présentation profonde avant de laisser le champ aux spécialistes de la Conservation des forêts et les autres chercheurs pour présenter leurs visions concernant le complexe à la représentante de l’ONU.
Le complexe des zones humides, qui fait l’objet de cette exposition, se situe en effet à l’aval du bassin d’Oued El Kbir dans la région de Guerbes, à l’extrême Ouest de Skikda. Abritant plusieurs espèces exceptionnelles et une forêt similaire à celle d’El Kala dans la wilaya d’El-Tarf, il s’allonge sur une superficie de 42.000 hectares le long de la Méditerranée.
La présentation s’est concentrée sur 4 phases importantes dans la réalisation de ce projet : la planification et le plan de gestion, les activités de réhabilitation des écosystèmes du complexe des zones humides, les activités de développement socioéconomique et l’éducation environnementale et l’implication des associations locales dans la réalisation du projet ainsi que la préservation du site.
La représentante de la Conservation des forêts a insisté, lors de son intervention, sur l’engagement de tous les acteurs à réduire progressivement les actions néfastes à l’environnement dans la zone de Sanhadja Guerbes et le lancement progressif de nouvelles activités génératrices de revenus et respectueuses de l’environnement ; en outre, la mise en œuvre initiale d’un plan de gestion intégré du complexe zones humides et la réhabilitation et valorisation à travers l’utilisation rationnel des ressources en eaux.
Le projet consacre également une grande part au profit de la population qui enregistre un taux de chômage assez élevé. Cette coopérative compte créer une dynamique de travail dans la région à travers la réalisation de plusieurs projets gérés par les riverains eux-mêmes. Les femmes de la région ont déjà eu leur part à travers la création d’une microentreprise Green Lady, spécialisée dans la production de plusieurs produits issus de l’exploitation du figuier de barbarie et d’autres produits agricoles et PFNL (Produits forestiers non ligneux).
Les intervenants ont également profité de cette occasion pour exposer les contraintes et les difficultés auxquelles ils font face, tout en souhaitant le financement et la valorisation de ce projet d’une importance immense pour les secteurs de l’environnement, le tourisme et l’agriculture.