Le Syndicat d’entreprise du complexe Al Solb El Hadjar a affiché clairement son ras-le-bol par la voix de son secrétaire général, Guebla Mohamed Chérif, joint par nos soins, et qui se dit «pas très satisfait de la situation dans laquelle se trouve l’usine et cela pour plusieurs raisons».
L’une des préoccupations du SG se sont les cargaisons de coke estimées à plus de 90.000 t, d’après les chiffres du SG, qui seraient bloquées à l’intérieur de l’enceinte portuaire en raison des procédures douanières. Pour avoir plus d’informations, nous avons tenté de joindre le directeur général du complexe Al Solb El-Hadjar, Messaoud Bellili, en vain. Par conséquent, le secrétaire général du Syndicat s’est dit ne «détenir aucune information sur le sort de ces cargaisons de coke qui sont nécessaire pour la relance de la production par la remise en service du HF2, en arrêt depuis le 22 décembre 2024». Le SG dépité, estime «travailler dans l’opacité totale, sans transparence et la communication avec la direction générale fait grandement défaut.»
Autre préoccupation de Mohamed Chérif Guebla et de tous les membres du Syndicat, c’est que «l’usine démarre et le Conseil d’Administration (CA) se réunit dans les plus brefs délais afin de valider notre plateforme de revendications qui comporte l’amélioration des conditions de travail des sidérurgistes.»
Pour le syndicaliste, une feuille de route a été mise en place et des appels ont été lancés pour la réduction des coûts, vu que le complexe est en nette baisse de production. Selon son SG, «nous sommes favorables à la rationalisation des dépenses, mais engager des prestataires pour des travaux que nos travailleurs peuvent effectuer au moment où l’usine est en difficulté financière ; cela relève du gaspillage.»
Et le secrétaire général d’ajouter : «Nous avons longtemps œuvré à la stabilité du complexe compte tenu de sa situation, mais apparemment notre effort est sans écho.»
Alors que dans le milieu des sidérurgistes, la tension monte d’un cran en raison de la non-tenue du Conseil d’administration, dont la date n’est toujours pas connue. Une réunion cruciale qui validera l’un des points de son ordre du jour, celui de la revalorisation des salaires.
Un acquis certain pour faire face à une dégradation de leurs pouvoirs d’achat face à une inflation galopante et une hausse vertigineuse des produits de large consommation.
Par : A.Ighil