Les Services de sécurité ont, récemment, procédé à l’arrestation d’une femme médecin et de son collaborateur, pour création d’un lieu pour actes chirurgicaux prohibés et autres activités non déclarés. Propriétaire d’une clinique agréée en médecine générale, ladite femme-médecin y a improvisé un espace pour la gynécologie pour y mener des opérations d’avortement, a-t-on appris, hier, auprès de la Cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Souk-Ahras.
A noter que l’enquête menée par les éléments du 9ème arrondissement de la Sûreté urbaine a, également, révélé l’existence d’un pavillon pour analyses médicales, créé à l’insu des instances de contrôle et sans dossier d’agrément.
Lors de la perquisition des lieux, un équipement médical prévu pour les opérations d’avortement, des pilules et des comprimés utilisés comme médicaments d’accompagnement, ont été inclus dans la liste des pièces à conviction dans le dossier judiciaire. Lequel dossier a confirmé l’implication du complice précité dans l’acquisition, depuis un pays étranger, de produits pharmaceutiques prohibés et du rôle d’intermédiaire dans l’orientation des jeunes parturientes vers la clinique en question. Les deux mis en cause ont placés en détention préventive par le magistrat instructeur.
L’article 304 du code pénal algérien prévoit des peines allant de un à cinq ans de prison ferme contre « quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non ». L’article 305 de la même loi prévoit de doubler la peine s’il est « établi que le coupable se livrait habituellement aux actes visés par l’article 304 », alors que l’article 306 prévoit l’interdiction d’exercer la profession si l’auteur de l’interruption volontaire de grossesse est un pratiquant du corps médical ou paramédical.
Par : Abderrahmane.D