Le Championnat d’Afrique des Nations des équipes locales a fait de nombreux mécontents parmi les personnalités locales sportives connues sur la place d’Annaba. Aussi, des anciens sportifs de l’équipe de HAMRA Annaba, de l’USMA Annaba ou de ASBône n’ont jamais été conviés à assister aux rencontres, ni n’ont été destinataires d’invitations ; d’ailleurs, c’est le même cas pour les élus locaux, qui ont acheté de leurs poches les billets du stade.
Ceci a été justifié par le fait que ce sont les membres de la confédération, CAF, qui gèrent la billetterie, mais cet argument ne tient pas debout. A titre d’exemple, Ali Atoui, Baba Ali pour les intimes, ancien international algérien et président de la commission de l’éthique de la Fédération Algérienne de Football, FAF, fait partie de ces invités oubliés. Pourtant, cette icône du football algérien a été invité en 2014, par l’ancien bureau de la FAF, à assister à la coupe du monde organisée au Brésil. De nombreux joueurs internationaux annabis font partie de cette vague des oubliés à assister même en n’étant qu’invités d’honneur, à savoir Tadjet Abdelmadjid, Bouden Lahmadi, Bendjemaa Salah, et tant d’autres ; bien que ces derniers ont fait les beaux jours de l’équipe nationale algérienne et des équipes annabies. Un ancien gardien de buts de l’équipe annabie, en l’occurrence la JBAC, nous a fait savoir qu’il n’a reçu aucune invitation et déplore le mépris à leur égard des responsables chargés de l’organisation du football et des autorités.
Ce dernier se lamente sur le sort des anciennes gloires du football local, national et international, eux qui ont tant donné pour cette ville sans rien avoir en retour et dira : « Je suis désolé de ce qu’il nous arrive, on a été mis sur la touche et ceci me touche, alors qu’on a fait les beaux jours de ce sport roi ». Ce dernier qualifie ces actes comme étant un manque de considération et un geste d’ingratitude envers les anciennes figures emblématiques du football algérien. Une autre personnalité, un ancien sénateur et ex-DJS à Annaba qui a failli perdre la vie lors de la construction du stade du 19 mai 1956, lorsque l’hélicoptère a fait un crash alors qu’il transportait les 3 superviseurs du stade encore en chantier.
En effet, Chebli Bachir, c’est de lui qu’il s’agit, a été victime, ainsi que le pilote et le copilote du crash de cet hélicoptère sur ce même stade lors de la supervision du chantier qui lui a été confiée, c’était le 1er février 1986. Ainsi, lors de cet accident, le pilote est décédé, le copilote s’en est tiré avec des brûlures de 3ème degré quant à B.C, il a été hospitalisé pendant toute une année pour plusieurs fractures, avec une au bassin, dont il traine toujours les séquelles. Ce dernier dira : « J’étais investi d’une mission en servant mon pays en tant qu’ancien DJS ; je ne regrette rien, même si je n’ai jamais été invité au stade pour assister à une rencontre du CHAN. L’Algérie a réussi dans l’organisation du championnat local des nations, je lui souhaite également d’être choisie pour abriter la CAN 2025, c’est mon vœu le plus cher », conclut notre interlocuteur.
Par : Amar Ait Bara