Par : Aimen Saheb
Depuis les années 90, l’état des arcades de l’avenue Didouche Mourad au centre- ville de Skikda ne cesse de se dégrader, leur situation a mis en exergue la négligence totale des autorités exercée sur le cœur battant de l’ex-Philippeville.
D’une année à l’autre, le centre-ville de Skikda tombe dans une véritable décrépitude, ce qui démontre l’absence absolue des responsables concernés par ce désastre. Un malheur très grave qui consume la ville à petit feu depuis plusieurs décennies, les arcades de l’avenue Didouche Mourad, un patrimoine important qui raconte l’histoire de la ville à travers les temps, représente aujourd’hui un danger très sérieux pour ses habitants, des immeubles en ruine qui menacent la vie de ses résidents ainsi que celle des gens qui y circulent fréquemment sous le risque de l’effondrement des plafonds précaires de cette avenue. Pour maintes familles qui y demeurent depuis l’indépendance de l’Algérie, le dossier de rénovation des arcades n’a jamais été pris en considération par les divers chefs d’exécutif de la wilaya de Skikda, les fausses promesses ont longtemps régné…Skikda perd peu à peu son histoire, les habitants vivent une souffrance insupportable.
De la placette ‘Aissat Idir’ appelée ‘Bab Ksantina’ jusqu’au dernier pilier à la place du premier novembre 1954, plusieurs dizaines de piliers sont dans un état déplorable, des centaines d’immeubles jugés dégradés, à savoir inhabitables. L’intérieur des maisons est alarmant et tragique : fissures sur les murs, moisissure de sol… plusieurs balcons se sont effondrés auparavant,
Certains de ses habitants ont perdu leur vie avant d’assister à la fameuse blague de leur éventuel relogement. Une affaire dont les responsables ont vachement profité pour calmer la population et l’éloigner d’eux pendant leurs mandats.
Cependant, la rénovation de cet édifice spécial et précieux chez les Skikdis n’a jamais eu lieu, l’affaire est oubliée ces dernières années, vu la crise économique et la situation sanitaire que le pays traverse actuellement.