La majorité des quartiers et rues de la capitale des Haracta sont en piteux état, surtout après les dernières chutes de pluie torrentielles qui se sont abattues sur toute la région. Les chaussées de plusieurs kilomètres sont impraticables. “Depuis une décennie exactement, aucun programme ayant trait au goudronnage des rues n’a été enregistré ni par la wilaya, ni encore moins par la Municipalité”, me confie un employé d’une administration. Un taxieur d’ajouter : “J’ai réparé la suspension de ma voiture deux fois en une année à cause de ces rues de malheur”.
En 2019, l’APC a inscrit une opération de goudronnage estimée à plus de 5,5 milliards de centimes pour asphalter les artères et boulevards importants de la cité. Mais, hélas rien n’a été réalisé par ces élus. Aucune information n’a été donnée concernant cette annulation de ce projet tant attendu, sachant que la SOTROB d’Oum El-Bouaghi a débuté les travaux sans ODS, pour ensuite les abandonner, faute de payement, cela de sources concordantes.
Aujourd’hui, la ville a perdu son charme d’antan et se ruralise par manque d’un financement pour réhabiliter les anciens boulevards qui ne sont plus empruntés par les conducteurs de voitures, d’engins, d’ambulances de la protection civile et des structures hospitalières.
Depuis les années 60 et 70, certains quartiers, comme la cité de l’Espérance, Sonatiba, Ahmed Ben Moussa, la rue Abassi M’Barek, le centre-ville, sans oublier les routes nationales (RN80/RN10) qui traversent la ville d’Ain Beida, n’ont enregistré de bitumage. L’inscription de la RN80, reliant la commune de M’Tossa (w.de Khenchela) à celle de Berriche (w. d’Oum El-Bouaghi), a été établie en 2013/2014 pour créer une double voie. Seulement, ce dossier a été classé dans l’un des tiroirs de l’administration. L’absence de goudronnage et d’aménagement dans les cités séculaires durant la période caniculaire, obligent les Beidi à fermer fenêtres et persiennes à cause de la poussière qui couvre la ville à longueur de journée. Les habitants de cette grande daïra souffrent de maladies respiratoires et des allergies. Devant ce quotidien amer, la population exhorte M. le wali d’intervenir pour débloquer une enveloppe financière consistante pour lancer une opération d’asphaltage des rues et boulevards de la ville durant cet été.
Par : Chaffai Chawki