Berriche, daïra d’Ain Beida, est considérée comme étant l’une des plus grandes communes de la wilaya d’Oum El-Bouaghi du point de vue superficie. Ces vastes terres céréalières suffisent à nourrir les populations des 12 daïras de la wilaya. Seulement, le manque d’eau et la faible pluviométrie ont fait que cette région devient aride et désertique. Devant cette situation inquiétante des experts dans le domaine de l’agriculture n’ont cessé d’exhorter les responsables locaux et de wilaya quant à l’inscription de forages profonds et un périmètre d’irrigation à partir du réservoir 20.000 m3, implanté à la capitale des haracta pour sauver ces étendues de terres fertiles du danger.
Ces dernières années, beaucoup de terres sont restées en jachères, car la rentabilité en céréales est faible par rapport aux années 60 et 90. Les agriculteurs, faute de moyens financiers, soit ils louent leurs superficies agricoles, soit ils les laissent en jachère. Ceci a poussé plusieurs fellahs à s’installer à Berriche, Berrirriche ou à Ain Beida, située à 13 km de là. Un exode qui touche la ville d’Ain Beida depuis deux décennies rendant cette daïra plus attractive qu’avant ou les écoles, CEM et lycées sont surchargés. Comme les terrains pour construire des cités et des institutions ou encore moins, des aires de jeux pour enfants, sont inexistants.
Jadis, Berriche était le grenier de tout l’Est algérien, par la quantité et la quantité de son blé dur et tendre. Aujourd’hui, mechta Boudhana, Bir Lamrawna, Souinia jusqu’à Bouchafra et Labradja, il n’existe aucun forage profond pour alimenter les populations et le cheptel. Les agriculteurs sont contraints d’achetés l’eau chez les colporteurs d’Ain Beida à 1000 dinars la citerne. Il y a quelques années, la direction de l’Hydraulique a creusé deux puits. Seulement, aujourd’hui, ils sont à sec. La nappe phréatique, dans cette région, est trop lointaine pour faire venir ce liquide vital, avons- nous appris de sources concordantes.
Par le passé, il a été décidé de créer des retenues collinaires dans les zones d’ombre, arides ; mais en vain. Ce projet, datant de 2010, n’a pas été exécuté par les services de l’ADE et de l’Hydraulique d’Oum El-Bouaghi. Pour inscrire un projet d’irrigation important à partir du barrage d’Ourkis, commune de Ain Fakroune, il faut une décision ministérielle pour protéger les terres agricoles de Berriche de la sécheresse.
Par : Chaffai Chawki